Collecter et documenter la nature : La collection du Musée colonial de Marseille, de la collecte à la production de savoirs

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20 mai 2016

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Brousse Carole (1987-....) et al., « Collecter et documenter la nature : La collection du Musée colonial de Marseille, de la collecte à la production de savoirs », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

Bruno Vila présente les collections du musée colonial de Marseille. Son intervention porte principalement sur les recherches réalisées sur ces collections à l’époque de leur obtention. L’intervenant débute par la présentation du musée colonial de Marseille. Fondé en 1893 par un militaire, Edouard Marie Heckel. Pharmacien, il était formé à la botanique et a réuni de nombreux échantillons lors de ses voyages complété par la suite par de nombreux dons. Cet institut colonial est inauguré en 1896. Son objectif est de faire le bilan des richesses naturelles coloniales, de les étudier et de les faire connaître. Pour atteindre ses objectifs, l’institut colonial met en place plusieurs structures : le musée colonial, les “annales du musée colonial” qui prennentd la forme d’un périodique destiné à diffuser les savoirs du musée, un laboratoire de recherche doté d’un jardin d’acclimatation, des chaires d’enseignements et une bibliothèque. Le musée est d’abord situé boulevard des Dames, à Marseille, puis à la faculté des Ssciences, dans le quartier de Saint-Charles après la Première Guerre mondiale. Lors de la décolonisation, dans les années 1960, le musée est démantelé, les collections sont dispersées. Une partie des collections est transférées au Musée de l’Homme, à Paris, une autre partie est transférée au Muséum d’Histoire Naturelle de Marseille, une partie est conservée à la faculté. Le musée actuel, qui se trouve toujours à la faculté des sciences de Marseille, comporte plusieurs centaines d’échantillons conservés dans les armoires d’époque. Bruno Vila décrit ensuite plus précisément le contenu de ce musée colonial au moment de l’intervention. Il y a deux catégories d’échantillons présents au musée : certains conservés dans des bocaux en verre, d’autres dans des boîtes spéciales, ce sont les herbiers du musée colonial. Bruno Vila pense avoir retrouvé la quasi-totalité des herbiers du musée colonial présents à l’origine. Le musée comporte 500 échantillons de végétaux , les herbiers exceptés. Ces végétaux ont été collectés pour leurs usages : produits alimentaires, artisanat, pharmacopée, industrie... Le fondateur de l’institut colonial, Edouard Heckel, a étiqueté tous les échantillons de sa collection. Les étiquettes indiquent la provenance, le nom indigène d’origine, le nom scientifique et l’emploi, parfois d’autres informations. Ces échantillons possèdent encore leurs étiquettes d’origine. Parfois ces échantillons sont accompagnés des éléments issus de leur transformation. Ainsi, le musée possède des éléments tressés, tissées, des extraits, des colorants… Bruno Vila développe l’exemple des recherches réalisées par E. Heckel à l’Institut Colonial au début du XXe siècle sur la noix de cola ; des recherches fondamentales et appliquées qui conduiront à l’intégration du cola dans les rations militaires pour lutter contre la fatigue et les maladies. Les collections du musée colonial de Marseille ont été utilisées dans les expositions coloniales de Marseille de 1906 et 1922. Lorsque le musée ne possédait pas les échantillons nécessaires, il exposait des planches d’herbiers photographiées ou des dessins. Bruno Vila présente ensuite la deuxième partie des collections du musée : les herbiers. Ces derniers sont conservés, dans plus de 1100 casiers au sein du musée. L’intervenant présente des herbiers de Guyane, de Nouvelle Calédonie et se concentre sur celui dédié à Madagascar. La majorité de cet herbier a été récolté par le célèbre botaniste Henri Perrier de La Bâthie, ce qui en fait un document scientifique précieux, notamment pour l’étude de la biodiversité malgache. Certains échantillons de cet herbier sont des exemplaires uniques au monde. La présentation est suivie d’une séance de questions/réponses avec Carole Brousse (Idemec).

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