Collecter et documenter la nature : Objet-plante et objet en plante, collecter et questionner l’item à caractère végétal

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20 mai 2016

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  • Calames-2023102017262135711
  • MMSH-PH-6258 [cote]
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Brousse et al., « Collecter et documenter la nature : Objet-plante et objet en plante, collecter et questionner l’item à caractère végétal », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

L’intervention de Carole Brousse porte sur la place de l'ethnobotanique dans les musées de société. Selon l’intervenante, c’est une discipline trop peu représentée dans les musées alors qu’elle devrait y avoir toute sa place. Ses travaux l’ont conduite à utiliser 189 échantillons botaniques conservés au Musée du Quai Branly à Paris. Au sein de ses collections, le musée fait la différence entre les échantillons ethnobotaniques et ethnozoologiques. Carole Brousse distingue deux types d’objets dans les collections ethnobotaniques : les “objets-plantes” (herbiers, plantes conservées en bocaux) et les “objets en plantes”, les plantes transformées par la main de l’homme (paniers, chaises tressées, cordes…). Ces collections sont réparties entre le laboratoire d’ethnobotanique du Musée de l’Homme, le Musée de l’Homme, le Musée du Quai Branly à Paris et le Mucem à Marseille. Les échantillons du Musée Quai Branly sont issus de collectes d’ethnologues rattachés au Musée de l’Homme. Ils ont été difficiles à identifier parce que la catégorie “plantes médicinales” n'existait pas dans la classification de la collection du musée. Une grande partie des échantillons n’a pu être identifiée soit parce que la plante utilisée pour fabriquer l’objet était trop transformée, soit parce que les identifications étaient incomplètes. Carole Brousse présente ensuite la méthodologie de collecte de trois ethnologues de son corpus : Marcel Griaule (1898-1956) au Sahara-Cameroun, Teresa Battesti (décédée en 2015) en Iran et Louis Girault (1919-1975) en Bolivie. Carole Brousse montre d’abord les échantillons de Marcel Griaule et sa méthodologie : c’est le Musée de l’Homme qui lui a demandé de récolter ces échantillons botaniques, ce n’est donc pas à son initiative, et par ailleurs il était accompagné de naturalistes durant ses missions qui se chargeaient spécifiquement des collectes botaniques. L’intervenante a beaucoup étudié la méthodologie de Marcel Griaule car la bibliographie est foisonnante et qu’il s’est intéressé aux savoirs botaniques des populations autochtones. Marcel Griaule avait également une grande rigueur de travail, indiquant les usages de chaque échantillon récolté avec précision ce qui lui a été très utile. Elle aborde ensuite la méthodologie de Teresa Battesti, ethnologue spécialiste de l’anthropologie religieuse quit a collecté 55 échantillons de plantes médicinales en Iran en 1978. L’intervenante a eu des échanges avec Teresa Battesti pour préparer ce travail mais celle-ci ne les avait pas collectées elle-même, les ayant achetées sur un marché iranien en 1978 sans relever les noms botaniques, relevant simplement quelques usages. Enfin, les échantillons collectés par Louis Girault, ethnologue autodidacte, concernaient la médecine des peuples kallawayas en Bolivie sous forme de produits de pharmacopée, d’offrandes, de figurines zoomorphes... Il a également produit un herbier qui figure dans les collections du musée de l’Homme. Les échantillons de Louis Girault sont parmi les plus documentés du corpus car il a collaboré avec une botaniste de l’Institut des mondes andins (IMA) pour identifier les différents échantillons. Sa méthodologie est donc découpée en quatre temps: (1) collecte sur le terrain (1951-1957), (2) envoi des échantillons au Musée de l’Homme, (3) réalisation de l’herbier sur le terrain avec un représentant des Kallawayas informant le nom vernaculaire de la plante et son usage (4) envoi de toute la collecte à l’IMA pour identification. Après la conclusion, s’ensuit une séance de questions réponses animée par Julien Bondaz (LADEC)

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