Collecter les migrations (session 1) : Le réseau Traces en Auvergne-Rhône-Alpes, 20 ans de réflexion et d’action collective autour de l’histoire, des mémoires et de l’actualité du fait migratoire

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9 juin 2017

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Hanus Philippe (1968-.... ; auteur en histoire), « Collecter les migrations (session 1) : Le réseau Traces en Auvergne-Rhône-Alpes, 20 ans de réflexion et d’action collective autour de l’histoire, des mémoires et de l’actualité du fait migratoire », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Philippe Hanus, historien des migrations à l’université de Lyon, commence son intervention en présentant le réseau Traces. Il s’agit d’une association de chercheurs et d’autres acteurs régionaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes (collectivités, associations) fondée au milieu des années 1990, qui effectuent une “veille mémorielle” sur l’histoire des migrations dans cette région. Le réseau Traces organise un rassemblement deux fois par an qui réunit des artistes, des chercheurs en sciences sociales, le monde éducatif et les travailleurs sociaux. Le projet centre sa réflexion sur les mémoires d’immigrés, mais aussi l’actualité du fait migratoire en région Auvergne-Rhône-Alpes. La fusion de l’Auvergne avec la région Rhône-Alpes étant récente au moment de l’enregistrement (2015) la majorité de l’histoire du réseau Traces s’est déroulée dans la seule région Rhône-Alpes, Philippe Hanus prévient donc qu’il ne parlera que très peu de l’Auvergne dans sa présentation. La région Rhône-Alpes est particulière car elle est à la frontière de deux états, la Suisse et l’Italie, et elle est proche de la Méditerranée. L’intervenant parle tout d’abord des migrations de travailleurs qui ont connu des pics d’activité à travers l’histoire : bergers, ouvriers agricoles, travailleurs forestiers qui se déplacent dans d’autres régions de France. La notion de “migration intérieure” et “extérieure” est à remettre en question selon Philippe Hanus car on peut se sentir plus étranger dans son propre pays que de l’autre côté de la frontière très proche. La région Rhône-Alpes se caractérise aussi par de fortes industries autour de Saint-Etienne, Lyon et Grenoble. Une industrie qui a attiré beaucoup de travailleurs migrants, internes comme externes à la France. Le réseau Traces se veut une continuité de projets centrés sur la mémoire des migrations nés à la fin des années 1980 dans la région lyonnaise, notamment initiés par des musées comme le Musée Dauphinois à Grenoble qui a mis en scène une figure d’immigré maghrébin dans son exposition “Le roman des Grenoblois” ce qui a suscité des polémiques. Le réseau Traces naît donc au début des années 1990 au sein de l’association ARALIS (Association Rhône-Alpes pour le Logement et l’Insertion Sociale). Sa directrice, Warda Houti, a été un moteur de la mémoire migratoire de la région. C’est une période particulière dans l’histoire des migrations puisqu’on assiste dans les années 1980 à l’apparition des immigrés maghrébins de “deuxième génération” qui sont entre deux mondes. Philippe Hanus parle du “rejet d’une arabitude désolante”. La première biennale de Traces se déroule au tournant des années 2000 elle se nomme “Traces, forum régional des mémoires d’immigrés”. Traces se concentre au départ sur les villes de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble, mais au milieu des années 2000 les initiatives pour la préservation de la mémoire migratoire se multiplient dans toute la région comme à Valence où est fondé le Centre du Patrimoine Arménien. Il y a aussi le Rize à Vileurbanne (ou Centre Mémoire et Société) qui est un centre d’archives, une médiathèque, un lieu d’exposition et une résidence de chercheurs. Au milieu des années 2000 le réseau Traces élargit sa problématique aux territoires, notamment ruraux pour dénicher les sites du patrimoine migratoire disséminés en dehors des centres urbains de Rhône-Alpes. Traces organise des rendez-vous sur ces sites patrimoniaux avec des historiens, des témoins de l’époque, pour permettre au public d’en savoir plus sur ce patrimoine caché. Après la conclusion de Philippe Hanus, la conférence s’achève dans une séance de questions/réponses avec la salle.

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