Inventaire des noms de plantes, légumes et fruits en dialecte tendasque et leurs usages

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Date

10 mars 1938

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  • Calames-2024011811355781418
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Musset Danielle et al., « Inventaire des noms de plantes, légumes et fruits en dialecte tendasque et leurs usages », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Un homme informateur donne les noms tendasques de denrées. Le génépi, à usage presque exclusif pour confectionner de la liqueur était peu utilisé, de même pour le genévrier. D’autres plantes ou fruits sont cités comme les navets sauvages, le laurier sauce, le houblon, le lilas d’espagne, les noisettes, l’origan, l’ortie, la pimprenelle, la prunelle, (bossa), le poireau sauvage, la sauge (saavia), le romarin, la sarriette, (sarïeta), le serpolet, le sureau, le thym (sfrigouré). Quant aux champignons, il cite les cèpes (poopi), les lactaires délicieux (sanguins), et les rosés des près. Les blés sont nommés le gran marcho (de mars), le gran d’aoutouno, (semé à l’automne), l’orge (oerdi), torréfié et utilisé pour faire du café ou bouilli et consommé le matin, le seigle, l’avoine (avena) réduit en farine et introduit dans le pain; le maïs (a meaïa) pour la polenta. Les lentilles, très cultivées, se ramassaient à la main, les fèves (fava), étaient achetées sèches pour nourrir les mulets, les pois chiches ne poussaient pas dans la région mais les haricots de Tende (coco, rouges), réputés, se consommait beaucoup secs ou verts en salade, ou en soupe. Des navets, des choux (caoué), des gesses (gaché), de l’ail (aïo), étaient beaucoup plantés à Tende. Les asperges (asparagou) poussaient aussi dans les terres sableuses de la régions, les betteraves se mangeaient en hiver cuites avec des pommes de terre, et les blettes rentraient dans la composition de diverses préparations culinaires régionales, barbajuans, quiques, ravioles, tourte, gratins. Ils plantaient aussi des carottes, des choux (caouli), qui s’utilisaient en minestrone, pâtes, ou potée, de la courge qui se cuisait de toutes sortes, en soupe et en tourte. Les oignons étaient de différentes variétés en provenance d’italie, les poireaux (poro) se préparaient en soupe ou en vinaigrette, les pommes de terres (patata) de diverses façons selon la variété, puis s’ensuit une énumération d’autres légumes, fruits ou aromatiques : tomates, radis, salade, endives de Trévise, persil, poivron (peveron) cuit, celeri, abricots, cerises, merises, châtaignes, cacahuètes, raisin. Il cite surtout une sorte de raisin cultivait sur place et qui était vendu à Milan. Il déclare que les coings étaient utilisés pour faire de la marmelade, que les figues étaient beaucoup consommées, les kakis se vendaient aussi mais il n’y avait pas de nèfles dans la région; par contre les noix étaient très utilisées pour l’huile de noix mais aussi pour fabriquer des pâtes. Il nomme aussi les poires martin sec (perussi), les pommes appelées rouge de la Brigue, la reinette, et tous les fruits partaient pour Nice. Les prunes (nommées souzin) séchées, venaient d’Amérique. Les sorbes et les mûres n’étaient pas cultivées et la récolte restait confidentielle. Concernant les plantes sauvages l’enquêtrice demande les noms locaux de l’acacia, de l'asperge sauvage (asparagus), du basilic, du coquelicot, du cresson (peu consommé car il lui prête des propriétés nocives pour la santé), la douce-amère, l’épinard sauvage (ingri), souvent employé pour fabriquer les omelettes, les pâtes vertes “quiques” ou les raviolis. A la question sur les plantes et fruits sauvages l’informateur énumère celles dont il faisait usage comme : le fenouil qui servait à parfumer l’eau de cuisson des châtaignes, les fraises et framboises, nombreuses en sous-bois et vendues au marché ou préparées en confitures, la lavande sauvage dont il déplore la disparition.

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