Un couple d'éleveur retraité parle des habitudes culinaires et médicinales de la vallée de Roya, discute du concubinage, des histoires de loup qu’ils entendaient autrefois et de la répartition des travaux agricoles entre les hommes et les femmes

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Musset Danielle, « Un couple d'éleveur retraité parle des habitudes culinaires et médicinales de la vallée de Roya, discute du concubinage, des histoires de loup qu’ils entendaient autrefois et de la répartition des travaux agricoles entre les hommes et les femmes », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

L’enquêtrice s’entretient avec un couple et demande si un banquet final était préparé à la fin des travaux des champs. Le couple précise que seuls les repas propres aux fêtes religieuses donnaient lieu à des repas familiaux. La femme donne la recette de la tourte de pomme de terre et parle aussi des autres recettes comme les sugelli, sortes de pâtes qui s’accompagnent d’ordinaire de brousse; elle cite aussi d’autres habitudes culinaires comme les nouilles, les ganses, les boursotous, les raviolis à la poêle, et donne la recette des choux farcis. L’enquêtrice demande si elle connaît d’autres recettes et l’informatrice cite les beignets de pommes, et donne la recette des ganses et celle de la tarte aux pommes. Lors des événements familiaux, mariages, anniversaires, des repas étaient organisés et la viande rentrait dans le menu mais d’ordinaire c’était trop cher. Le repas ordinaire était composé de plats simples et de pain dans lequel la farine était coupée avec du son. Le couple s’étonne des dépenses faites autour de Noël. A cette occasion, ils ont pour habitude d’acheter du panetone, mais il est aussi d’usage de confectionner des papinetta (poupées de pâtes pour les filles) mais aussi des coqs (pour les garçons) et c’était le rôle des marraines. Les fruits comme les clémentines ou les oranges restaient une denrée chère que l’on achetait pour les enfants en cadeau de Noël. Pour pâques, il était d’usage de cuire des oeufs dans du café pour colorer l’oeuf mais on ne donnait pas de chocolat aux enfants. Quant aux goûters, enfants ils mangeaient du pain avec du miel, ou du pain avec une pomme. A l’école, les enfants avaient de la soupe. Le beurre fabriqué sur place restait rare, et l’habitude était d’utiliser de l’huile. Il y avait beaucoup de vaches et il était d”habitude de consommer beaucoup de lait avec des châtaignes. Il existait dans le temps un restaurant à la Brigue où il était servi de la nourriture familiale, pour nourrir les nombreux ouvriers de la région. La mère avait l’habitude de faire du café le matin dont le mélange sucre-lait était préparé à l’avance par souci d’économie. Quant aux fruits, il existait d’autres variétés de pommes et de poires. Quant aux champignons seuls les cèpes et les lactaires délicieux étaient principalement ramassés. Concernant les légumes, il est question de courge, de blettes, mais les poireaux, oignons, tomates étaient achetés en plans chez le pépiniériste du village. L’informateur déclare cultiver des endives. Le couple s’étonne ensuite des couples non mariés,des divorces, et des enfants. L’informatrice demande si le loup était présent dans la région et l’informateur raconte des anecdotes sur le sujet. Le couple précise que des histoires de masque, de diable, étaient racontés aux enfants. Ils expliquent aussi des méthodes “magiques” pour soigner certains maux par la prière. L’informatrice demande si les plantes sauvages étaient utilisées, l’informatrice déclare utiliser la camomille, la mauve, l’hysope. Concernant les pâturages, les terres étaient louées par les commune pour les bergers extérieurs à la commune, les locaux ne payaient pas et l’argent récolté servait à payer l’école du village. S’ensuit une explication sur la vie des bergers et celles des citadins dont le mode vie différait. Le couple évoque le mode de vie à la campagne, les foins, les bêtes, la gestion des cultures, la faucille pour couper les blés étant réservée aux femmes et la faux aux hommes qui liaient les gerbes. Les femmes géraient la basse cour, la traite, le potager, la cuisine, le ramassage des cultures, le feu, etc. Les foires aux bestiaux étaient plutôt un lieu d’homme. L’enquêtrice demande des informations sur les légumineuses et les conserves stérilisées, ce à quoi l’informatrice déclare avoir fait des conserves de haricots, des confitures, ou des fruits stérilisés. Les autres légumes comme les carottes étaient conservées à la l’abri de la lumière et les poireaux et les choux résistent à l’hiver. En hiver ils consommaient surtout des épinards sauvages et des haricots secs, et la discussion tourne autour des variétés de haricots secs, des betteraves et des fruits locaux. Les framboises, de grande qualité étaient principalement vendues. l’entretien continue autour d’un thé, et l’enquêtrice pose une question sur le mariage dans la région et l’entretien s’arrête brutalement.Lors de la rétroconversion de la plateforme Ganoub vers Calames, certaines autorités issues du thésaurus de la phonothèque du Secteur Archives de la recherche de la MMSH n'ont pu être repris à l'identique dans le référentiel sujet de IdRef. Pour cette notice, il s'agit de : "fête calendaire".

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