Une ancienne bergère des Alpes-Maritimes née en 1900 fait le récit de sa vie entre ville et montagne

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Date

1983

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  • Calames-2024011811355781422
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Musset Danielle et al., « Une ancienne bergère des Alpes-Maritimes née en 1900 fait le récit de sa vie entre ville et montagne », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

Une informatrice, née en 1900, âgée de environ 83 ans au moment de l’entretien raconte que le travail à la campagne demandait un savoir-faire pour effectuer toutes les tâches dans cette zone difficile à 1300 mètre d’altitude. Fille de charretier, elle se maria avec un berger et fut elle-même bergère. Elle déplore le fait que les terres soient en friche et que plus personne ne cultive les châtaigniers qui faisait grandement partie de la nourriture de son temps. Elle explique avoir perdu son fils unique à l’âge de 47 ans et son mari à 64 ans, et vit désormais dans la maison de son père. Un homme entre dans la pièce et intervient, retraité, il évoque brièvement ses études à Aix-en-Provence, et explique avoir semé plusieurs sortes de blé, de l’orge, des lentilles, des pois chiches, des melons, des pastèques, et même des cacahuètes. L’informatrice cite les légumes dont le rendement était bon, comme les navets ou les pommes de terres. L’informateur parle ensuite la nécessité du froid et de la neige qui permet de tuer les parasites. L’informatrice se souvient qu’en 1913 elle travaillait l’hiver à Menton chez des étrangers (allemands, anglais, italiens) qui la payaient en louis d’or (8 francs par mois) et elle a travaillé en pâtisserie et se souvient avoir gagné 37,50 francs le premier mois, payé en pièce de 10 francs en or. Sa mère travaillait aussi à Menton et était cafetière dans les hôtels, mais en été tout le monde travaillait à la ferme. L’enquêtrice précise que des photos de l’informatrice sont disponibles au syndicat d’initiative sur lesquelles elle apparaît en train de fabriquer des pâtes (sugelli). Puis, le sujet se porte sur les aliments qui étaient consommés : lait, pâtes, lapin, tous issus de la ferme. L’enquêtrice lui pose des questions sur son père charretier, il transportait des matériaux avec le mulet pour les différentes constructions locales. L’interlocutrice précise qu’il possédait aussi des vignes et faisait son vin l’hiver. Elle raconte qu’à l’époque elle cuisinait des ganses et des tourtes de Tende pour des occasions spéciales. Elle revient par la suite sur les différents emplois qu’elle a occupés : au café du siècle de Menton, au Mont des Oiseaux à Hyères et à Toulon. L’informatrice nomment ensuite quelques céréales qu’elle semait : des gaches [gesse] qui servait à fabriquer des panisses, du blé court, du seigle. Elle déclare s’être éclairée avec de la résine de pin et avoir vécu une vie rude faite de 70 ans de travail, mais ne regrette rien de cette vie à la campagne. Elle cite ensuite les bergers et les vachers des alentours, et parle de ses amis et des gens qui l’entourent, de sa vie de personne âgée et l’entretien s’arrête là.

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