Une ancienne agricultrice relate son départ au moment de la création du barrage de Serre-Ponçon en 1954

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Date

11 mai 1985

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  • Calames-202401261235296021
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Tron Colette (1968-....), « Une ancienne agricultrice relate son départ au moment de la création du barrage de Serre-Ponçon en 1954 », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

L’informatrice est issue d’une famille composée de 10 enfants, dont les parents étaient agriculteurs,éleveurs de bovins. Elle relate l’expropriation qu’elle a vécue, au moment de la construction du barrage de Serre-Ponçon : la famille a dû quitter la ferme située à la Ribière en mars 1954 (05-Hautes Alpes). Le mari de l’informatrice, quant à lui, venait de la Bréole, au bord de l’Ubaye (05- Hautes Alpes) tous deux, ont longtemps cherché, et se sont finalement installés dans une autre ferme, en très mauvais état dans la vallée du Jabron. Il a fallu faire de nombreux travaux et alimenter la maison en eau. Les mûriers utilisés par les anciens propriétaires qui « faisaient les magnans» ( l'élevage du vers à soie), ont été arrachés. La famille a acquis un troupeau de brebis et a remis en exploitation les champs pour y planter des légumes et des céréales (carottes, betteraves, haricots, poireaux, oignons, et petits pois, du blé, de la luzerne, de l’orge) une basse-cour a été aussi installée. L’informatrice rapporte s’être bien adaptée au lieu car la vie y était plus facile que dans les Hautes-Alpes. Elle se souvient que leur terre ainsi qu’une vigne ont été englouties (4 hectares) au moment de la construction du barrage. Elle rapporte que dans sa jeunesse elle devait aller en vélo faire ses courses au vieux village de Savines, qui a disparu complètement. Elle allait aussi jusqu’à Embrun porter de la laine à la filature et revenait ensuite avec la laine traitée. Elle trouve qu’actuellement, malgré la modernisation des outils agricoles, les agriculteurs sont plus malheureux qu’avant. De son temps, les bottes de foin se faisaient à la main, tout à la fourche, car il n’y avait pas de botteleuse. Plus tard, ils ont dû vendre le troupeau et arrêter l’exploitation pour la laisser à leur gendre . L’informatrice évoque les foires de Saint-Vincent. Elle remarque que la vallée était plus peuplée en 1954 qu’au moment de l’enquête : le lieu est déserté et habité par les retraités. Elle raconte que son père est venu d’Italie pour travailler à la mine, et qu'il a acheté en 1927 une propriété à Touët-sur-Var avant de partir ensuite pour les environs de la Bréole. La famille de son mari, habitait aussi près de la Bréole, la ferme en face de la sienne, de l’autre côté de l’Ubaye.Production et technique du son : parlé ; voix de femme.

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