Un agriculteur originaire de Turriers dans les Alpes de Haute-Provence rapporte ses connaissances des plantes médicinales et des végétaux qu'il cultive ou cueille

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21 septembre 2007

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Maurel Louis, « Un agriculteur originaire de Turriers dans les Alpes de Haute-Provence rapporte ses connaissances des plantes médicinales et des végétaux qu'il cultive ou cueille », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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L'informateur parle de son usage des plantes médicinales. Il évoque l’arnica qu’il faisait infuser dans de l’huile d’olive avec du millepertuis, il l’utilisait principalement contre les brûlures. L’hysope était consommée en infusion pour améliorer la digestion. Le millepertuis était également utilisé pour soigner les plaies des hommes comme des animaux.. L’argile en cataplasme dont on faisait un cataplasme sec servait pour les blessures des brebis. L’eau d’argile est efficace contre les brûlures d’estomac. Le témoin fait le récit de la guérison d’une bronchite d’une jument qui a été soignée par une incision sur la poitrine sur laquelle ont été déposées des cantharides (coléoptères) qui en créant une infection ont permis de libérer le mal. Pour les personnes la bronchite était soignée avec l’application de feuilles de chou. Les problèmes oculaires des animaux étaient traités avec du sucre en poudre soufflé dans les yeux. Le témoin porte la conversation sur les fruits et leurs différentes variétés. Il liste certaines variétés de poires : la doyenne et la duchesse d’été et d’hiver, la crémesine (poire précoce), la sarteau (ou perusse), la martin sec, la blanquette, la “jargoune” (jargonnelle). Il cite sa grand-mère qui faisait de la confiture de noix avec des noix vertes. Il évoque ensuite la sorbe, fruit du sorbier qui se mange blet presque noir, au goût acidulé, il est utilisé pour fabriquer de l’alcool. Il cite aussi des variétés de pommes : la massan, la jalet. Il déplore les traitements chimiques et la disparition de certaines variétés. Il est aussi question de coings, de poires nommées “deux têtes” qui mûrissaient très vite. A l’automne, il coupait les jeunes branches de certains arbres, et cette méthode s'appellait “faire la rame”. Il s’agissait du frêne, de l'érable, de l’alisier (de la famille des sorbiers), et du pin ; cela servait à nourrir les brebis et les chèvres et à les préserver aussi des maladies en hiver. Concernant les champignons, il ramassait des Saint-georges (tricholome de la Saint-Georges ou mousseron), des morilles et des rosés des prés, des lactaires délicieux (sanguins), petits gris, et violets. Il est question ensuite de l’eau et de sa gestion. L'enquêtrice demande s’il tuait le cochon, et l’informateur explique comment il le découpait et quelles parties du porc étaient utilisées pour la charcuterie : le pâté, le boudin, les saucisses et le saucisson (séchés), le jambon cru (salé et séché), le lard (roulé et conservé salé et poivré), les côtelettes étaient généralement consommées mais aussi salées ou étaient utilisées pour faire le saucisson. La consommation de viande consistait aussi à manger du chevreau ou du veau. L’informateur se dit peu chasseur; mais se souvient de sa jeunesse quand il chassait des grives et de lecques (tendelles) qu’il attrapait avec du genièvre et des graines rouges. Il décrit la cuisson de la grive, lardée et farcie de genièvre sur une cuisinière à bois . Il parle ensuite de races de poules et de la rusticité qui les rendaient plus fortes. Il déplore l’élevage industriel intensif pour la production des œufs et des animaux. L’entretien se termine sur un inventaire des noms de variétés de pommes de la région.Production et technique du son : voix d'homme ; parlé.

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