15 décembre 1991
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Fonds du Musée ethnologique de Salagon [Fonds ou collection]
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Maurel, « Enregistrement de Bernard Maurel lors de la confection d’une charbonnière », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames
L’entretien se déroule directement devant la charbonnière de l’informateur Bernard Maurel, charbonnier de métier. L’enregistrement est donc fait en extérieur et pose des problèmes de son, notamment à cause du bruit du vent. Au moment de l'enregistrement, il vient de monter la plus grosse charbonnière de sa carrière (11m de diamètre). Il a commencé à faire une petite charbonnière et a augmenté sa taille au fur et à mesure des années. Il utilise des gros troncs cette année car ils se consument plus lentement et permettent d’obtenir un meilleur rendement. Ils parlent rapidement des charbonnières de l’Ardèche et du transport du bois qui se faisait autrefois à dos d’homme et le bois était trié sur place. La terre qui recouvre la meule est récupérée dans la région sur les restes d’anciennes charbonnières. Elle est ensuite passée au tamis. Il faut qu’elle soit grasse afin de ne pas se faire emporter par le vent. Les enquêteurs et l’informateur parlent ensuite la charbonnière qui est en train de brûler et pendant que Bernard Maurel travaille dessus, les enquêteurs discutent avec sa femme. Elle évoque les premiers Italiens venus faire du charbon de bois en France, probablement dans le Var, parle du rendement de la charbonnière, puis rappelle à qui est destiné le charbon de bois obtenu. Il est vendu à des pépiniéristes qui s’en servent lors de leurs greffes. Les greffons sont gardés dans de l’eau dans une pièce chauffée et ils utilisent le charbon de bois afin de la filtrer et de l’empêcher de croupir.