30 novembre 2018
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Lespets Hugo, « Un artisan auto entrepreneur des Alpes-de-Haute-Provence raconte ses projets d’habitat écologique et les difficultés qu’il rencontre pour développer un réseau professionnel », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames
Dans un café, l’informateur explique à l’enquêteur son parcours professionnel, de ses études de physique à la permaculture, et fait part de son envie de mettre en pratique les principes écologiques. Titulaire d’un diplôme de technicien conseil en rénovation, il a aussi fait des formations aux techniques traditionnelles et aux enduits pour pouvoir lancer son activité dans l'écoconstruction avec la coopérative Petra Patrimonia et l’association Alpes de Lumière. Son souhait est de mêler les activités professionnelles qu’il définit comme « roots » et la transmission des techniques et des savoir-faire de la construction avec des matériaux bio-sourcés. Il aimerait se porter vers l’accompagnement d’auto-construction et d’auto-rénovation, mais le marché doit encore se constituer. Il raconte alors comment il a commencé à chercher des ressources locales comme la paille de lavande ou la terre qui pourraient être développées. Il est nouveau dans la région, son réseau professionnel se construit doucement. Il dit voir des incohérences aujourd’hui dans l’auto-construction : les particuliers motivés sont souvent des jeunes actifs avec peu de capital, il trouve aussi que les chantiers participatifs peuvent poser souci au moment de la vente immobilière du bien construit. Il aimerait lancer prochainement un projet d’habitat participatif et mettre en commun des moyens pour avoir une démarche globale en rapport à l’habitat plutôt que travailler seul, ce qui ne lui plaît pas vraiment. Son souhaite est de réussir à faire de l'écoconstruction provençale et sortir de modèle de la maison nordique qui n’est pas forcément adaptée au climat du sud. Les méthodes traditionnelles sont d’ailleurs, selon lui, complètement cohérentes avec la démarche écologique. Cependant, il y a pour lui beaucoup d’obstacles : le domaine foncier est compliqué dans la région et il y a peu de marché pour l’artisanat.