La construction par les habitants de Viens d’une mairie en matériaux locaux biosourcés racontée par le coordinateur du chantier

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Date

3 décembre 2018

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Meignan Mathias, « La construction par les habitants de Viens d’une mairie en matériaux locaux biosourcés racontée par le coordinateur du chantier », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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L’informateur, conseiller municipal de Viens, était responsable de l’organisation des travaux de la mairie construite entre 2017 et 2018. Il présente ce projet de bâtiment isolé en paille, réalisé, en partie, par des habitants de la commune dans le cadre d’un chantier participatif. Il commence par expliquer que l’ancien bâtiment n’était pas aux normes du code du travail ni accessible aux personnes à mobilité réduite. Le projet d’un bâtiment neuf a alors été lancé et l’informateur s’est proposé comme coordinateur. L’équipe municipale a voulu intégrer le projet dans une logique de transition écologique et d’utilisation de matériaux locaux et biosourcés. Le conseiller raconte aussi comment l’équipe a travaillé sur l’efficacité énergétique du bâtiment pour éviter l’installation d’une climatisation et rendre l’endroit confortable pour les employés. Il explique ensuite comment la mise en place d’un chantier participatif peut être délicate dans le cadre d’un marché public mais qu'ils ont trouvé une solution à ce problème. Il raconte comment ils ont eu l’idée du pisé (argile) et de la paille. Il y a eu une volonté explicite de faire un bâtiment exemplaire pour montrer que l’écoconstruction est accessible. Le témoin souligne aussi l'importance symbolique de construire quelque chose ensemble en mêlant chantier participatif et chantier d’insertion pour créer de la mixité. Il détaille les contraintes que ce genre de modalités pose dans le cadre d’un chantier public, en terme de responsabilité et d’assurances. Puis, il insiste sur la nécessité de communiquer auprès des habitants du village pour les rassurer sur le projet qui était vivement critiqué. L’informateur se souvient du premier chantier participatif de fabrication de briques sèches qui a réuni beaucoup de monde. Une fois l'ossature montée par des professionnels, de nouveaux chantiers participatifs ont été organisés, toujours dans la convivialité. En tout, le chantier a duré moins d’un an, de juin 2017 à mai 2018. Il précise que le projet a bénéficié du soutien de la sous-préfète, du département, et du parc naturel régional : 80% des coûts ont été couverts par des subventions. L’équipe a souhaité appliquer le dispositif du “1% artistique” et a soutenu la réalisation de deux œuvres, un tableau et un bas-relief. Il raconte ensuite le déroulement de l’inauguration et de la fête qui a suivi. Certains ont eu du mal à accepter la paille comme matériau de construction, en effet le projet était une découverte pour beaucoup d’entre eux. L’association Le village est intervenue dans les chantiers dans le cadre de son action pour la réinsertion et a suggéré la participation de migrants en situation d’illégalité, ce qui est, pour l’informateur, un symbole fort dans le cadre de la construction d’une mairie. Le conseiller municipal décrit ensuite le processus d’isolation en bottes de paille qui doivent être plus denses que la litière pour les bêtes et régulières pour éviter les trous entre les bottes. Enfin le témoin aborde la nécessité, selon lui, de remettre en question la vision “non-traditionnelle” de la paille et parle de l’agencement du bâtiment.

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