Un ancien maire parle de l’évolution des conditions de vie agricoles en montagne dans la vallée de Saint-Pons

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21 juin 1982

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L’informateur, ancien maire et correspondant au centre national du machinisme, nous parle de la vie paysanne autrefois dans la vallée de St-Pons. Les cultures de céréales étaient les plus courantes dans la région: le blé pour nourrir la famille, l’orge et l’avoine pour les animaux. Le foin était récupéré en altitude et transporté sur des traîneaux tirés par des chevaux attelés à un bât. Certaines familles louaient le foin à d’autres lors des pénuries. L’informateur parle de la différence entre l’ONF et les eaux et forêts, qui ne gèrent pas les cultures de la même façon. Il ne reste plus que deux éleveurs de moutons dans la commune, les éleveurs de vache ont disparu. L’évolution des techniques permet une culture plus facile avec des tracteurs. Les terres placées les plus haut étaient celles qui avaient le plus de valeur, car elle étaient plus près des pâturages et de l’eau. L’informateur parle des armées qui passaient dans la vallée et se nourrissaient sur place donc les paysans devaient participer. Le travail du paysan était partagé entre lui et sa femme pour l’entretien des coteaux. Les paysans qui cultivaient des coteaux ne pouvaient pas mécaniser. L’informateur a vendu sa maison et a gardé ses terres pour y planter des arbres, ce qui n’est rentable que sur le long terme. Il nous parle ensuite de sociétés de montagne qui se sont crées afin de trouver des solutions rentables pour le travail de la terre. Il nous parle des transformations de paysage qu’il a vu au fil du temps, avec par exemple des importants travaux de terrassements dans des champs, qui ont causé des dégâts sur des maisons situées en contre-bas. Il parle de l’accès à l’eau dans la vallée de l’Ubbaye, car il souhaitait réaliser un projet en tant que maire pour mieux la répartir, mais qui n’a pas abouti. L’informateur s’indigne du passage de l’école obligatoire de 14 à 16 ans. Pour lui, cela a provoqué la mort de l’exploitation agricole dans la vallée. Les fermes les plus riches sont celles qui sont parties les premières car les exploitants avaient assez d’argent pour envoyer leurs enfants à l’école mais plus de main d’œuvre. Les terres étaient très bonnes à Saint-Pons, mais l’inconvénient était que les paysans devaient faire tout le travail sur 4 mois, parce qu’il faisait trop froid le reste de l’année. Il évoque la vie difficile en montagne : accès difficile à l’eau, pas de route, accès à l’électricité tardive... Un passage nous renseigne sur la relation entre l’homme et la faune. Les marmottes étaient prisées pour leur graisse et parfois on s’en nourrissait. L’informateur déplore l’évolution de la chasse. Avant, le braconnage était pratiqué par les paysans, mais maintenant, il s’est organisé et entraîne la disparition du gibier. La réglementation imposée sur la chasse et la cueillette est illogique pour l’informateur, car on ne fait pas payer aux bonnes personnes. Il parle de la cueillette du génépi et des framboises dans le parc du Mercantour. Il explique que les exploitants sont obligés de louer à des particuliers pour gagner leur vie, à cause de l’augmentation des prix des pâtures. L’informateur parle ensuite du cimetière qu’il a du déplacer pour construire une route, pour faciliter l’accès des paysans. Après la guerre, les clapiers étaient rachetés aux paysans par des casseurs de pierre. La création du cadastre napoléonien, entraînant la transformation des frontières des terres a provoqué beaucoup de plaidoyer de la part des agriculteurs. Le fleuve du Riou Bourdoux est craint par les gens car il a provoqué des inondations et des glissements de terrain lors d’orages. Cependant, l’informateur indique que l’implantation d’arbres empêche maintenant ces gros orages.Production et technique du son : voix d'homme ; parlé.

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