Un homme raconte sa vie d’agriculteur et éleveur à Saint-Paul-sur-Ubaye (première partie)

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Date

6 décembre 1983

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« Un homme raconte sa vie d’agriculteur et éleveur à Saint-Paul-sur-Ubaye (première partie) », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Un homme évoque la récolte du foin. Il explique qu’il était transporté dans des filets appelés trousses à l’aide d’un câble jusqu’en bas de la montagne, les pentes étaient alors cultivées. Il élevait des vaches, des chèvres et des brebis qu’il sortait en pâturage, depuis le mois de juin et pour tout l’été, sur les terres communales. Tous les moutons étaient déplacés à l’automne dans des terres plus hautes. Il cultivait essentiellement du blé, du seigle, de l’avoine et un peu d’orge, la récolte se faisait à la faucille. Il cultivait également des pommes de terre pour la consommation personnelle de la famille. L’informateur évoque les systèmes d’irrigation et le fait que tout le monde contribuait à la construction et l’entretien des canaux. Une corvée était instaurée pour le nettoyage et un tour de rôle était établi pour que l’eau soit équitablement distribuée. Toutes les règles concernant l’arrosage étaient consignées par écrit et régies par le syndicat. Vers 1963, il a acheté sa première motofaucheuse. Tous les printemps les chemins qu’empruntaient les vaches devaient être entretenus et cela était géré par le même syndicat que pour les canaux. L’informateur indique qu’il faisait des coupes de mélèze pour la construction. Il indique qu’il faisait son pain, et que neuf familles se partageaient le four de Petite Serenne, que chacun faisait chauffer à tour de rôle. Ils utilisaient les feuilles de frêne coupées en ramées pour nourrir les bêtes l’hiver, et ramassaient des pommes de pins pour allumer le feu. L’homme évoque des inondations et des périodes difficiles, des conditions de vie rudes : le village s’est dépeuplé, seules six personnes y restent au moment de l’enquête en hiver. L’informateur raconte qu’il montait chaque jour à ski en haut de la montagne. Ils cultivaient aussi des framboises, des pommiers, ramassaient des champignons (rosés des prés), des plantes comestibles comme les orties, les pissenlits, des chardons, de la laurize ou dent de lion pour manger en salade ou en tarte, des baies d’églantiers (cynorhodon) et de la rhubarbe en confiture, du genièvre qu’ils pressaient pour en faire de l’extrait. Quant à la prunelle, ils l’utilisaient pour en faire de la liqueur. L’informateur indique qu'il a dû faire un travail supplémentaire pour s’en sortir et a dû travailler à la poste. Il déplore que les terres soient désormais incultes. Concernant le tourisme, il y a peu de structures d’accueil sur place, et les hôtels ont fermé. Quant aux fêtes religieuses, il y avait une procession, le 13 juin, à la chapelle Saint-Antoine, ainsi que le jeudi saint à l’église Saint-Roch de Petite Serenne. D’autres coutumes encore se pratiquaient comme placer de petites croix dans les champs et les jardins début mai,ou dans la maison pour la Chandeleur. Production et technique du son : parlé ; voix d'homme.

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