Hospitalisations et mortalité des jeunes vivant avec une pathologie chronique en France : analyse à partir de l'échantillon généraliste des bénéficiaires

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11 mars 2017

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Antoine Rachas et al., « Hospitalisations et mortalité des jeunes vivant avec une pathologie chronique en France : analyse à partir de l'échantillon généraliste des bénéficiaires », Archined : l'archive ouverte de l'INED, ID : 10.1016/j.respe.2017.01.057


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Introduction Avec l’amélioration du pronostic des pathologies chroniques à début pédiatrique, un nombre grandissant de patients atteignent l’âge adulte. Cependant, l’adolescence et l’entrée dans la vie adulte s’accompagnent de multiples changements et de crises, pouvant entraîner des ruptures avec le système de soins et des complications médicales. Nous avons estimé la prévalence des pathologies chroniques graves à 14ans puis comparé les incidences des hospitalisations et des décès avec celles de la population générale. Méthodes Une cohorte rétrospective de jeunes ayant atteint 14ans entre 2005 et 2013, issue de l’échantillon généraliste des bénéficiaires, a permis d’estimer la prévalence des antécédents de déclaration en affection de longue durée (ALD) avant 14ans, les taux de mortalité, et les probabilités d’hospitalisation en court séjour avant 19ans (méthode de Kaplan-Meier). L’évolution de l’incidence des hospitalisations par âge a été décrite entre 14 et 21ans. Résultats Parmi 54 098 sujets de 14ans, 3,2 % (intervalle de confiance à 95 % : 3,0–3,3, n=1811) avaient un antécédent d’ALD. Le taux de mortalité pour 10 000 personnes-années entre 14 et 19ans était de 21,2 (13,0–34,6) chez les sujets ayant une ALD et 1,6 (1,2–2,2) chez les sujets sans ALD, avec une surmortalité masculine chez les sujets sans ALD uniquement. Les probabilités d’hospitalisation à cinq ans étaient de 56,4 % et 36,6 %, respectivement, et 20,8 % et 11,6 % pour les hospitalisations par les urgences. Entre 14 et 21ans, l’incidence des hospitalisations augmentait chez les jeunes sans ALD, mais chutait à 19ans chez ceux ayant une ALD. En revanche, l’incidence des hospitalisations par les urgences ne diminuait pas. Discussion/conclusion Des études investiguant les stratégies d’évitement des situations à risque permettraient de mieux comprendre l’absence de surmortalité masculine chez les malades. La chute de l’incidence des hospitalisations à 19ans peut refléter l’atténuation de certaines pathologies avec l’âge, mais aussi des modifications de prise en charge lors du transfert en service d’adultes (discontinuité du suivi, soins préférentiellement ambulatoires…).

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