Les causes de décès aux grands âges en France, évolution récente

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14 décembre 2020

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France Meslé et al., « Les causes de décès aux grands âges en France, évolution récente », Archined : l'archive ouverte de l'INED, ID : 10.14428/rqj2020.08.01.02


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Dans les pays les plus avancés, la mort survient de plus en plus aux grands âges. En France, par exemple, en 2016, 73 % des décès féminins se sont produits après 85 ans, alors que ce n’était le cas que de 41 % en 1975 et même seulement 25 % en 1950. Alors que le sujet paraissait jadis anecdotique, des chercheurs s’interrogent de plus en plus sur ce que peuvent être les causes de décès aux grands âges. Beaucoup, cependant, estiment que la question est relativement vaine car plus l’âge avance, plus les causes sont multiples ce qui rend d’autant plus difficile la détermination d’une cause principale tandis que de leur côté les médecins déclarants posent souvent des diagnostics flous. Il est vrai que le nombre de décès dont la cause est mal définie, voire non déclarée, augmente avec l’âge, mais il nous semble néanmoins que les certificats médicaux de cause de décès portent de plus en plus d’informations exploitables jusqu’à des âges très avancés dans beaucoup de pays, dont la France. Dans le même temps, la précision des âges au décès recueillis par la statistique de l’état civil, longtemps assez défaillante aux grands âges, s’est beaucoup améliorée au cours des dernières décennies. Nous tentons donc ici de suivre l’évolution de la mortalité française par cause et par âge au-delà de 90 ans, depuis la fin des années 1970, tant pour les hommes que pour les femmes. Non seulement, l’étude confirme que la mortalité diminue à tous les âges, y compris les plus élevés, et quel que soit le sexe. Elle nous permet aussi d’évaluer le poids de chacun des grands groupes de causes (cancers, maladies du cœur, autres maladies de l’appareil circulatoire, maladies infectieuses et respiratoires, diabète, démences et maladies neuro-dégénératives, autres maladies, accidents et sénilité), dans ce recul de la mortalité aux âges élevés et donc dans la montée des espérances de vie à 90 ans, ainsi que le rôle qu’ils jouent dans la différence d’espérance de vie entre les sexes dont l’évolution, même aux grands âges s’est récemment retournée.

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