1997
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Diana Cooper-Richet, « Difficultés et lenteurs de l'assimilation des ardoisiers au régime minier (1886-1920) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, ID : 10.3406/abpo.1997.3954
La question de l'assimilation des ardoisiers au régime minier est posée dans un contexte, national et international, de débats sur la protection sociale et de votes de lois dans les pays développés. La France est en retard sur l'Angleterre et l'Allemagne, mais fait néanmoins des avancées sur ce terrain (cf. la loi de 1898 sur les accidents du travail et celle de 1910 sur les retraites ouvrières et paysannes). De 1894 à 1920 les ardoisiers, parmi lesquels Ludovic Ménard joue un rôle pionnier, se battent pour obtenir des pouvoirs publics le bénéfice des avantages accordés aux mineurs, surtout en ce qui concerne les retraites. Cette assimilation est repoussée par tous ceux qui, proches des milieux industriels, dans l'administration des travaux publics, au gouvernement et au parlement, craignent à la fois la création d'un précédent ouvrant la voie aux demandes d'autres catégories d'ouvriers et le coût budgétaire d'une trop grande extension des lois sociales minières. Le texte de l'assimilation est finalement voté le 30 avril 1920.