Essai sur le rapport éventuel entre « révolution agricole » et utilisation du cheval de labour

Fiche du document

Date

1999

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Jacques Mulliez, « Essai sur le rapport éventuel entre « révolution agricole » et utilisation du cheval de labour », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, ID : 10.3406/abpo.1999.4016


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The essential feature in Ancien Regime rural France is the specialization between grain-growing countries and cattle-breeding countries. The former rely on the horse to provide them with traction power, the latter rely on the ox. Since the XVIIIth century at the latest, this difference has been the object of a qualitative assessment : the horse is associated with large scale tilling and thus regarded as a symbol of advancement infarming. However, one cannot argue that the use of the horse constitutes the necessary corollary of advancement in farming techniques : the north has used horses long before the agricultural revolution and in the south the horse is introduced far after. In fact there are several types of horse-breeding that proceed from a progressive evolution and specialization. At the « origins », horse-breeding was a « wild breeding », carried out on waste land. In the XIXth century, draught-horses from certain regions will acquire some notoriety. The breeding of horse will then organize itself in breeding regions (with mares and foals) and regions of usage. Over the XIXth and XXth centuries, the « nags » will be replaced by draught-horses born in breeding regions.

Ce qui est essentiel dans la France agricole d'Ancien Régime, c'est la spécialisation entre pays de grains et pays d'élevage. Les premiers utilisent la force de travail du cheval, les seconds celle du bœuf. Depuis le XVIIIe siècle au moins, cette différence fait l'objet d'une appréciation qualitative : le cheval est associé à la « grande culture » donc regardé comme symbole du progrès agricole. Cependant ; on ne peut pas dire que l'utilisation du cheval constitue le corollaire nécessaire des progrès en agriculture : le nord utilise des chevaux longtemps avant la Révolution agricole et le sud longtemps après. Il existe en fait plusieurs type d'élevage du cheval qui procèdent d'une évolution et d'une spécialisation progressives. « À l'origine », l'élevage du cheval était un « élevage sauvage » fait sur les terres incultes. Au XIXe siècle, les chevaux de trait de certaines régions vont acquérir une certaine notoriété. L'élevage du cheval s'organise alors en régions naisseuses (peuplées de juments et de poulains), et régions utilisatrices. Au cours des XIXe et XXe siècles, les bidets vont être remplacés par des chevaux de trait issus des pays naisseurs.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en