Des bœufs pour Paris : commercialisation et élevage en Basse-Normandie (1700-1900)

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1999

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Bernard Garnier, « Des bœufs pour Paris : commercialisation et élevage en Basse-Normandie (1700-1900) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, ID : 10.3406/abpo.1999.4017


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Résumé En Fr

The success of the fattening System of Lower Normandy can only be understod within the national framework : over two centuries at least, the Normand graziers have benefited from a privileged situation, at the heart of a country of lush pastureland located between an area supplying lean oxen (Poitou, Anjou, Maine, even Brittany) and a zone of consumption of «fat » oxen, the Paris market, which the animals could reach on foot, without suffering too much loss of weight on the way. The System rests on the displacement of large herds, the handling of large sums ofmoney, a risk-taking that can' t be denied ; it is rewarding : the capital tied up for the five to ten months necessary for fattening is increased by 39 % for the landlord of the Viette between 1840 and 1880. The System starts declining when the railways enable other regions of the west to send easily to Paris the oxen they too can fatten.

La réussite du système de l'embouche bas-normande ne se comprend qu'à l'intérieur d'un espace national : pendant deux siècles au moins les herbagers normands ont profité d'une situation privilégiée, au centre de grasses prairies, entre une zone d'approvisionnement en bœufs maigres (Poitou, Anjou, Maine voire Bretagne) et une zone de consommation des « gras », le marché parisien que les animaux pouvaient gagner à pied, sans avoir eu toutefois le temps de trop dépérir. Le système repose sur le déplacement de gros troupeaux, le maniement d'importantes sommes d'argent, la prise de risques non négligeables ; il est rémunérateur : le capital immobilisé pendant les cinq à dix mois que dure l'engraissement atteint un accroissement de 39 % pour le propriétaire de la Viette entre 1840 et 1880. Le système commence à décliner quand le chemin de fer permet à d'autres régions de l'Ouest d'envoyer facilement à Paris les bœufs qu'elles peuvent aussi engraisser.

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