Les statuts de la faculté de médecine d'Angers (1483-1574)

Résumé En Fr

Published in 1483, the statutes of the Angers faculty of medecine set out the way the institution is run, the conditions under which various degrees are awarded and give a definition of the code of ethics of the medical body. The dean of the faculty, whith the help of "regent-doctors" and assisted by the vercher, is in charge of finance and security. Answerable for the code of ethics, he ensures that students study properly. Eight years'studies are needed for any whose ambition is to be a doctor medecine. The teaching, which is purely theoretical focuses on the study of the hypocratic triad: fevers, urine and the puise. The statutes stress especially the importance of the code of ethics, which compils each member of the faculty to fight against illicite pratictioners ; as a resuit the medical doctor appears as the only specialist in medical matters. This monopoly of medical practices, which obliges a doctor from outside the city to submit to an examination of competence, as well as a sense of professional defence, seem to be the two main concerns which governed the drafting of the following text.

Publiés en 1483, les statuts de la faculté de médecine d'Angers énoncent les principes de fonctionnement de l'institution, les conditions d'obtention des différents grades et livrent une définition de l'éthique médicale. Le doyen, entouré des docteurs-régents et assisté du bedeau, assume à la tête de la faculté des responsabilités à la fois financières et policières. Garant de la déontologie de la profession, il veille au bon déroulement des études. Huit années de formation sont nécessaires pour qui ambitionne le titre de docteur en médecine. Uniquement livresque, l'enseignement repose sur l'examen de la triade hippocratique : fièvre, urines, pouls. Les statuts insistent tout particulièrement sur la déontologie qui engage chaque membre de la faculté à lutter contre les praticiens illicites, présentant ainsi le médecin comme le seul spécialiste de la chose médicale. Volonté de monopole de la pratique médicale, qui impose à un médecin extérieur à la ville un examen de compétence, et défense corporatiste apparaissent les deux préoccupations qui présidèrent à la rédaction de ce texte.