1989
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Patricia Thornton et al., « Dimensions sociales de la mortalité infantile à Montréal au milieu du XIXe siècle », Annales de Démographie Historique, ID : 10.3406/adh.1989.1721
L'analyse des taux de mortalité infantile dans la cohorte de 4 000 enfants nés à Montréal en 1859 porte à croire que l'appartenance à une communauté culturelle pèse plus lourd que le métier du père, le loyer familial, le quartier et le type d'habitat. Parmi les Canadiens français 27,6 % des enfants sont morts avant l'âge de un an. Ce taux est nettement plus que ceux des protestants (18,6 %) et des Irlandais catholiques (20,0 %), malgré la misère des immigrants irlandais. La mortalité est plus forte l'été, la moitié des décès étant concentrée dans un trimestre. Les facteurs susceptibles d'expliquer ces variations seraient l'allaitement plus ou moins prolongé, une fertilité différentielle et l'inadaptation de l'infrastructure urbaine au climat d'été nord- américain.