1995
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Sylvie Perrier, « Rôle des réseaux de parenté dans l'éducation des mineurs orphelins selon les comptes de tutelles parisiens (XVIIe-XVIIIe siècles) », Annales de Démographie Historique, ID : 10.3406/adh.1995.1892
L'étude des sources juridiques émanant de la tutelle des mineurs dans la France d'Ancien Régime permet d'observer la dynamique des réseaux de parenté dans les cas où l'on fait appel à la solidarité familiale pour protéger le patrimoine et assurer l'éducation des orphelins. Divers facteurs influencent la composition des assemblées de parents qui se réunissent pour décider du sort des mineurs : rupture hâtive ou tardive de l'union, présence ou absence d'une parenté nombreuse à Paris, motif de la réunion. Dans le cadre d'une même tutelle, la composition des assemblées successives varie beaucoup et on retrouve peu de membres stables d'une assemblée à l'autre. Les parents les plus assidus sont les oncles et les cousins alors que les amis et voisins occupent une place marginale au sein du réseau et font plutôt office de substituts temporaires aux parents. Les remariages introduisent de nouvelles données dans l'analyse en donnant un rôle prépondérant au beau-parent.