2020
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Guillaume Le Floch, « Le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne ou un énième remake des antagonismes entre États d’amont et États d’aval », Annuaire Français de Droit International (documents), ID : 10.3406/afdi.2020.5490
En 2011, l’Éthiopie a fait part de son intention de construire un gigantesque barrage sur le Nil bleu. Cette décision a été fortement critiquée par l’Égypte et le Soudan. Ces deux États d’aval s’étaient jusque-là arrangés pour pouvoir disposer à eux deux de l’intégralité ou presque des eaux du Nil. La construction du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) remet en cause leur hégémonie. Alors que le remplissage du barrage a commencé et que les travaux vont prochainement s’achever, l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan ne sont toujours pas parvenus à s’entendre sur un accord. Pourtant, le droit des cours d’eau internationaux contient un certain nombre de règles sur lesquelles les États peuvent s’appuyer. Mais la volonté politique fait défaut. Le GERD illustre la confrontation classique entre États d’amont et États d’aval.