Migrations et transmissions inter-générationnelles dans la France du XIXe et du début du XXe siècle

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2000

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Paul Rosental et al., « Migrations et transmissions inter-générationnelles dans la France du XIXe et du début du XXe siècle », Annales (documents), ID : 10.3406/ahess.2000.279879


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Résumé En Fr

Migrations and inter-generational transmissions in 19th and early 20th century France. This paper questions the traditional homeostatic model by focusing on the role of family dynamics on the scope and nature of migrations. By using genealogical data, which draw on the demographic, social, and economic situations of fourty-four French families, linked to local data, we show that mobility and wealth cannot be explained at the individual level. The interplay between individual trajectories, family network and local amenities in migration decisions must be reconsidered. We shed new light on the meaning and quantitative magnitude of local mobility on nineteenth century families' destinies.

Migrations et transmissions inter-générationnelles dans la France du XIXe et du début du XXe siècle (J. Bourdieu, G. Postel-Vinay, P.-A. Rosental, A. Suwa-Eisenmann). Les migrations des sociétés rurales ont longtemps été pensées par défaut, comme l'expulsion d'individus surnuméraires. Le modèle homéostatique, centré sur l'idée d'un équilibre précaire entre populations et ressources, en a donné une des formalisations les plus abouties. L'article met ses fondements à l'épreuve d'un terrain inédit, à savoir le suivi de 44 généalogies descendantes dans la France du XIXe et du début du XXe siècle. Individus et familles sont observés non seulement à travers leurs attributs (profession, alphabétisation, patrimoine) mais aussi à travers leurs trajectoires de mobilité (géographique et sociale) et leurs liens (réseaux, endogamie et transmissions inter-générationnelles). Il en découle une vision moins passive des comportements migratoires et, par contraste, une analyse des différents modes d'organisation familiale possibles. L'article ne s'en tient pas pour autant à ces déterminations « micros » : tirant parti de sources longtemps négligées, il construit des variables macroscopiques valides à l'échelle de la commune. Les lignées, quelle que soit leur importance, utilisent les infrastructures disponibles (écoles, gares, postes notamment) et se meuvent ainsi dans un espace structuré et hiérarchisé par des dynamiques économiques. Les logiques familiales pèsent par là sur la concurrence à laquelle se livrent les communes, soit pour se répartir des ressources de l'État, soit en investissant elles-mêmes dans des biens publics locaux.

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