1994
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Raphaël Bange, « Recherches sur les prénoms révolutionnaires à Paris », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.3406/ahrf.1994.1602
Raphaël Bange, Recherches sur les prénoms révolutionnaires à Paris en l'an II. L'auteur étudie 3900 actes de naissances survenues à Paris en l'an II, qui ont pu être reconstitués après l'incendie de 1871. Dans 549 cas des prénoms révolutionnaires furent donnés, mais sept fois sur dix il s'agissait d'enfants abandonnés. Les garçons furent trois fois plus concernés que les filles. La très grande majorité des prénoms ne furent pas partisans mais se référèrent à l'histoire ou à la nature. Ils furent souvent associés à un deuxième prénom chrétien. Lorsque le prénom fut donné par les parents, la plus ou moins grande densité du phénomène reflète la sociologie des sections parisiennes : taux élevés dans les sections « sans-culottes », taux très faibles dans les sections « bourgeoises ». Cependant on remarque une moindre propension à donner un prénom révolutionnaire au rejeton si l'on ne sait pas signer son nom : les couches moyennes et particulièrement les artisans participèrent volontiers au mouvement.