La réception des symphonies de Haydn à Paris. De nouvelles perspectives de recherche

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2005

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Alexandre Dratwicki, « La réception des symphonies de Haydn à Paris. De nouvelles perspectives de recherche », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.3406/ahrf.2005.2767


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Résumé En Fr

Alexandre Dratwicki, The reception of Haydn's symphonies in Paris While Haydn, Mozart, and Beethoven are considered as the three emblematic musical figures of the Classical era, posterity has often relegated Haydn to the shadow of the other two. However, between 1780 and 1820, Joseph Haydn enjoyed in Europe - and France in particular - a cult following which far surpassed those of his two great contemporaries. His symphonies - even more than the occasional works such as The Creation or the Stabat Mater (supposedly to rival that of Pergolesi) - witnessed a curious success : destined for the concert hall, these works became progressively used in artistic contexts as varied as the entractes of the Comédie Française, the bals of the Imperial Court, or the preludes of some tragédies lyriques. The ultimate dramatization of this symphonic repertoire and the use of the individual movements as an integral part of the modern ballet-pantomimes of the Paris Opéra bestows upon this music an expressive potential which removes it far from its original conception.

La postérité a retenu de l'époque classique les trois figures musicales emblématiques que sont Haydn, Mozart et Beethoven en reléguant souvent le premier à l'ombre des deux autres. Or, entre 1780 et 1820, Joseph Haydn connut en Europe - en France tout particulièrement - un engouement qui dépassa de loin ceux de ses deux grands contemporains. Plus que des ouvrages épisodiques comme La Création ou le Stabat Mater (censé rivaliser avec celui de Pergolèse), ses symphonies témoignent d'un succès bien curieux : destinées aux concerts, elles furent progressivement utilisées dans des cadres artistiques aussi variés que les entractes de la Comédie Française, les bals de la Cour impériale ou les préludes de certaines tragédies lyriques. Ultime « dramatisation » de ce répertoire symphonique, l'utilisation de mouvements détachés comme partie intégrante des ballets-pantomimes modernes de l'Opéra de Paris confère à cette musique un potentiel expressif qu'elle ne revendiquait pas à l'origine.

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