La justice pénale et les femmes, 1792-1811

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2007

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Edward A. Allen et al., « La justice pénale et les femmes, 1792-1811 », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.3406/ahrf.2007.3140


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Résumé En Fr

Robert Allen, Criminal Justice and Women, 1792-1811 The criminal courts established by the French Revolution depended on the active participation of ordinary citizens, including women. But while they took part in the judicial process as witnesses, plaintiffs, and defendants, women found themselves excluded from power, for only men could preside as magistrates or serve on the trial jury - the centerpiece of the new system of criminal justice. Nevertheless, women accused of crimes obtained a higher proportion of acquittals than men. Paradoxically, traditional male notions of women as guided more strongly by emotion than by reason, and as often incapable of independent action, may have worked to the benefit of female defendants. And yet, due to a provision in the law of July 19, 1791, the misdemeanor courts could hear cases of sexual impropriety and punish women whose sexuality seemed to threaten patriarchal authority.

Les tribunaux criminels créés par la Révolution française reposaient sur l'implication active des citoyens ordinaires. Mais les femmes, si elles prenaient part au processus judiciaire en tant que témoins, plaignantes, ou accusées, se trouvaient exclues du pouvoir : seuls les hommes pouvaient siéger comme juges, ou servir au jury de jugement - la pièce maîtresse du nouveau système de justice criminelle. Néanmoins, les femmes accusées de crimes ont obtenu un taux d'acquittement plus élevé que les hommes. Paradoxalement, les notions masculines traditionnelles selon lesquelles les femmes étaient davantage guidées par leurs instincts primaires que par la raison, et souvent incapables d'une activité autonome, ont peut-être joué en faveur des femmes poursuivies. Et pourtant, au titre d'une disposition de la loi du 19 juillet 1791 , la justice correctionnelle pouvait entendre des affaires d'atteinte aux mœurs et punir les femmes dont la sexualité semblait menacer l'autorité patriarcale.

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