2019
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Pascale Bourgain, « Rapports de la ponctuation avec la construction grammaticale », Archivum Latinitatis Medii Aevi (documents), ID : 10.3406/alma.2019.2573
La ponctuation a toujours fait en principe partie de la grammaire, mais dans l’Antiquité elle a été traitée tantôt en termes génériques (la distinctio étant une opération grammaticale), tantôt et plus souvent dans un contexte rhétorique. Au cours du Moyen Âge, de plus en plus de théoriciens font appel à la grammaire et s’expriment en termes de syntaxe pour exposer leur conception de la ponctuation. Les difficultés éprouvées à combiner l’aspect stylistique et une analyse grammaticale ont amené ces théoriciens, notamment à partir du XIIe siècle, à s’appuyer davantage sur la syntaxe pour comprendre les termes de ponctuation et structurer les textes. Inversement, en stylistique, définir les pauses de ponctuation comme marquant le dépendant, le suffisant et l’accompli aboutit à codifier les règles du dictamen selon des principes presque autant grammaticaux que stylistiques, sur un rythme dominant à trois temps qui s’accommode bien des triades de la ponctuation.