2001
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Maria del Rosario Jiménez, « Parranda / « Guayabo » : antítesis entre el texto colectivo de la fiesta y el texto individual de la nostalgia », América. Cahiers du CRICCAL, ID : 10.3406/ameri.2001.1537
Parranda / guayabo : antithèse du texte collectif de la fête et du texte individuel de la nostalgie. La poésie orale diffusée dans le cadre privilégié de la fête revêt au Venezuela deux formes antithétiques : parranda et guayabo. Chacune requiert le cadre idoine à sa performance (Zumthor), la foule pour la parranda, fonction esthétique identitaire, l'intimité pour le guayabo, qui ne veut que quelques complices. Le langage désigne pour chacune de ces formes une fête. Dans l'une « une troupe de faiseurs de couplets » est accompagnée d'une harpe, d'un cuatro et de maracas, affrontement entre chanteurs, selon les racines traditionnelles (Rafael Pérez et Miguel Mendoza). Dans le guayabo, l'aveu lyrique, la nostalgie de la perte d'un être aimé ou des lieux où l'on est né, est confié à l'oreille d'un récepteur complice (Francisco Montoya). Les musiques et les textes sont recueillis par l'écoute et l'enregistrement d'une radio vénézuélienne pensée pour un auditoire sensible à la tradition populaire. Le sucés de l'émetteur dans la connurbation de Caracas est un trait de la persistance des traditions festives.