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2003
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Fernando Aínsa, « ¿ Jardin del Eden o infierno verde ? Naturaleza y paisaje en la no vela de la selva », América. Cahiers du CRICCAL, ID : 10.3406/ameri.2003.1583
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Résumé
« Jardin d'Eden ou enfer vert. Nature et paysage dans le roman de la forêt ». La forêt, paysage privilégié de la nature de l'Amérique latine, a suscité des représentations littéraires antinomiques. Arcadie, Jardin d'Eden ou Paradis inviolé de la Genèse, pour les uns ; 'enfer vert', piège, prison ou 'labyrinthe végétal' pour d'autres, le monde fermé et mystérieux de la forêt a fait apparaître des récits pleins de conflits, faisant de cet espace inédit et inconnu un lieu commun littéraire, un topos par excellence. On y voit naître ses mythes les mieux élaborés et ses plus plates conventions. A travers l'analyse de cinq romans exemplaires : Cumandá (1879), de Juan Leon Mera, La Vorágine (1924), de José Eustasio Rivera, Canaima (1935), de Rômulo Gallegos, Los pasos perdidos (1953) d'Alejo Carpentier, et El Hablador (1986), de Mario Vargas Llosa, cette communication détaille l'appropriation esthétique qui élabore un paysage littéraire significatif. Dans les années 1920, il trouve sa consécration dans cette forme du roman régional qu'on appelle « novela de la tierra », mais déjà le romantisme l'avait exalté, quant à l'époque contemporaine, elle en fait un paradigme du conflit qui n'a jamais été tranché entre tradition et modernité.