La experiencia de los modelos : los relatos fundadores y el libro de la literatura en La ciudad ausente

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2006

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Teresa Orecchia Havas, « La experiencia de los modelos : los relatos fundadores y el libro de la literatura en La ciudad ausente », América. Cahiers du CRICCAL, ID : 10.3406/ameri.2006.1742


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Résumé Fr

L'expérience des modèles, les récits fondateurs et le livre dans la littérature dans La ciudad ausente. Le deuxième roman (1992) de Piglia approfondit la recherche esthétique que nous livre l'œuvre de cet auteur, dont deux remarquables exemples préalables étaient Nombre falso (1975) et Respiración artificial ( 1 980). La ciudad ausente est un texte sous-tendu par une volonté avant-gardiste qui se donne pour but la transformation de codes et de genres et se propose comme une archive de performances littéraires et de révision de modèles. Ce projet reconduit la légitimité de certaines formes à l'intérieur de la poétique de Piglia (le récit d'enquête) et confirme les caractéristiques de la tradition littéraire (argentine ou non) dans laquelle l'auteur prétend s'insérer. Divers modèles sont donc parodiés, cités, invoqués. Mais le récit construit aussi un personnage mythique, la machine littéraire qui produit inlassablement des histoires et renferme une âme de femme. Cette machine féminine, débitrice notamment du mythe de l'Eve future et de la légende de Maeedonio Fernandez, évoque l'énigme de l'écriture, et sert à construire une figure allégorique du fonctionnement du texte littéraire. Par le biais d'une fable au caractère notoirement méta-fictionnel est ainsi élaboré un discours narratif modalisant, qui fait du roman un espace idéal défini par la présence, la mobilité, l'hétérogénéité, la circulation des modèles. Dans l'impossibilité d'étudier tous les cas d'utilisation de ces derniers dans le cadre d'un seul article, nous nous sommes concentrée sur l'analyse de la relation entre le texte de L'Eve future et La ciudad ausente. Le motif de la femme automate nous a semblé fondamental, parce que de l'aveu de l'auteur lui-même il est présent dès la genèse de l'œuvre, et qu'il fonctionne selon notre lecture comme un modèle mythique irradiant tous les niveaux du récit. En outre, la reprise du modèle de Villiers de l'Isle-Adam permet à Piglia de poser ouvertement la problématique du genre par rapport au sujet de renonciation (i.e. la question de la voix féminine du récit), déjà présente de façon embryonnaire dans Prisión perpétua (1988), et de légitimer ce pôle féminin de la parole en tant que lieu de l'insoumission aux discours du pouvoir. C'est à dire, en tant que lieu de littérature.

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