1987
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Bernard Sournia et al., « Restitution de la demeure médiévale montpelliéraine », Archéologie du Midi Médiéval, ID : 10.3406/amime.1987.1146
Essai de restitution et de classification typologique de l'habitat urbain à Montpellier, des origines à la fin du Moyen Age. Les solutions en présence paraissent toutes dérivées des contraintes techniques liées à la rareté des bois de charpente, ceux-ci étant remplacés par des murs de refend tenant lieu de fermes et/ou de pannes faîtières. L'analyse s'attarde sur l'étude des maisons de grand format et en reconstitue l'organisation générale à partir des rares vestiges archéologiques subsistants et d'informations fournies par des textes tardifs, notamment les expertises après- vente du 17e siècle, grâce auxquels se dégagent très nettement les éléments constitutifs de ces demeures : le « porche couvert », sorte de préau, prolongement à couvert de la cour ; l'escalier extérieur, à volées droites, la « salle », à laquelle il conduit, les coursières ou « courroirs » de distribution ; la tour, etc.. A la lumière de ces analyses est proposée une nouvelle interprétation du motif, très apprécié localement à l'époque moderne, de la cage d'escalier à claire-voie, survivance très probable du principe médiéval du « porche couvert ». Des essais de cartographie montrent comment les diverses variétés d'habitat se répartissent dans la ville médiévale par quartiers de faciès très contrasté. La vulgarisation du principe de l'escalier en vis et le motif de la tourelle hors-œuvre qui le contient, introduisent au 1 5e s. un facteur révolutionnaire dans le système établi, en brisant l'interdépendance des niveaux jusque-là de règle.