1997
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Pol Trousset, « Les centuriations de Tunisie et l'orientation solaire », Antiquités africaines, ID : 10.3406/antaf.1997.1269
Les systèmes de limitation reconnus en Tunisie sont réexaminés à la lumière des principes énoncés par les agrimensores latins (Hygin, éd. Lachmann, p. 1 70) en matière d'orientation. L'idée d'une orientation solaire est à exclure dans nombre de cas où des considérations pragmatiques semblent avoir dicté le choix de la visée d'origine des arpenteurs : orientation du littoral ou d'une voie côtière pour le système du Byzacium; direction « inversée », vers la Petite Syrte, pour le decumanus de la limitation de C. Vibius Marsus. . . En revanche, deux exemples semblent montrer le choix possible d'une orientation selon la direction du soleil levant à des dates remarquables .· au solstice d'hiver pour le cadastre d'Acholla; au solstice d'été (29°, 19' au dessus de la ligne Est-Ouest), pour la centuriation rurale de Carthage. Dans ce dernier cas, le choix de Byrsa pour y placer la groma et du solstice de juin pour implanter la colonia Iunonia Karthago sont des arguments nouveaux en faveur de la thèse d'une création gracchane, en 122, de la centuriation rurale de Carthage : cette fondation ne pouvait manquer d'être placée sous l'invocation de la dea Caelestis.