2005
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Pirazzoli-t'Serstevens Michèle, « Giuseppe Castiglione et le renouveau du portrait impérial au XVIIIe s. », Arts Asiatiques, ID : 10.3406/arasi.2005.1529
Le portrait impérial, en Chine, avant la dynastie des Qing, n'a pas été, comme il le fut en Europe, porteur de la symbolique du pouvoir. Un changement intervint avec les trois grands empereurs Qing, Kangxi, Yongzheng et Qianlong, qui construisirent la célébration du souverain d'une façon différente de ce qui avait été fait avant eux. Dans cette construction d'une image impériale, les portraits des monarques européens qui leur furent apportés en cadeau, souvent sous forme de miniatures, ont servi de modèles, de même qu'a joué un rôle la promotion du portrait privé au sein de la société chinoise du XVIIe s. De plus, la demande, à la cour, pour ce type de portrait ressemblant et vivant s'appuya sur la présence de peintres européens qui enseignèrent leur art à des disciples chinois. L'article tente de montrer ce renouveau à travers un certain nombre d'exemples, surtout des portraits de l'empereur Qianlong. Ces œuvres sont, pour la plupart, exécutées par le jésuite italien Giuseppe Castiglione (1688-1766) et permettent de comprendre le rôle qu'il a joué dans ce mouvement. Pour réaliser ses portraits, Castiglione se servit de l'art européen de la miniature qui, sur le plan technique, représentait le procédé le mieux adapté à ce qui lui était demandé.