Érudition, expertise technique et politique : autour de la querelle de la datation du Taoji

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2006

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Bing Zhao, « Érudition, expertise technique et politique : autour de la querelle de la datation du Taoji », Arts Asiatiques, ID : 10.3406/arasi.2006.1645


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Résumé En Fr

Taoji (Notes on Ceramics) is the most ancient document about Jingdezhen, capital of Chinese porcelain. Since 1980, scholars in China have been debating its date. We intend here to review this erudite debate and put forward a new hypothesis about it, namely, the end of the Southern Song, or the mid- thirteenth century. We also examine the Yuan Dynasty (1279- 1368) hypothesis, as this is the predominant opinion, probably since 1742. The second analysis which focuses on the objects and the textual sources (gazetteers, palace archives, technical treatises, and literary texts) seeks to bring out the complex and interacting links between the facts, human factors, and the period. In the course of the inquiry, the author reveals, step by step, that the Yuan theory may be said to be a manipulation prepared by Tang Ying (1682-1756), who was the Superintendent of the Imperial factory at Jingdezhen. Dating the Taoji, a fundamental text of Jingdezhen's history, to the Yuan Dynasty would have been a good way for Tang Ying to legitimate imperial Manchu patronage of ceramic production, by attributing the book to another foreign-ruled dynasty, that of the Mongols.

Le Taoji (Notes sur la céramique) est le plus ancien texte dont nous disposons sur Jingdezhen, métropole de la céramique chinoise. Sa datation est probablement l'une des questions qui ont le plus divisé, depuis les années 1980, les spécialistes de la céramique chinoise. Dans cet article, nous nous proposons de revenir sur cette querelle érudite, d'abord pour émettre une nouvelle hypothèse sur la datation du Taoji, qui place la rédaction de celui-ci à la fin des Song du Sud, soit au milieu du xme siècle, puis pour critiquer les deux arguments sur lesquels se fondent les auteurs qui datent le texte des Yuan, hypothèse dominante qui remonte, semble-t-il, à 1742. Ce deuxième volet, fondé sur l'étude croisée des objets et des textes (monographies locales, archives du Palais, traités techniques et œuvres littéraires), a pour objectif de mettre en lumière les jeux complexes de relations réciproques entre les faits, les êtres et les époques. Au cours de son enquête, l'auteur se demande si l'attribution du Taoji à l'époque mongole ne résulterait pas d'une manipulation effectuée par Tang Ying (1682-1756), qui fut surintendant de la manufacture impériale de la céramique de Jingdezhen. En faisant du Taoji, texte fondamental pour l'histoire de Jingdezhen, un écrit des Yuan, Tang Ying aurait cherché à légitimer le patronage de la cour des Mandchous dans la production de la céramique, en s'appuyant sur la valorisation d'une autre dynastie étrangère, celle des Mongols.

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