2012
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Hans Hägerdal, « Pascal-Jean-Balthazar and his Timorese Background: New Materials on an Old Issue », Archipel, ID : 10.3406/arch.2012.4366
Pascal-Jean-Balthazar et ses origines timoraises : nouvelles données sur un problème ancien. L’île de Timor était mal connue des Européens au début de l’époque moderne, bien qu’alors partiellement sous l’autorité de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) et des Portugais. Cependant, une étude antérieure par Anne Lombard-Jourdan a mis en lumière la carrière captivante de Pascal-Jean-Balthazar, un individu aux origines asiatiques arrivé en France en 1750, se réclamant comme fils d’un dirigeant de Solor et Timor, correspondant au leader «Portugais Noir » Gaspar da Costa (mort en 1749). Pascal-Jean-Balthazar mourut dans la misère vers 1800 sans être retourné aux Indes. La véritable identité de ce prince supposé de Timor peut être éclairée par des documents d’archives néerlandais récemment découverts. Sur demande française, en 1779 une délégation néerlandaise visita Oecussi, place forte des Portugais Noirs, et interrogea les leaders locaux sur ce qu’ils pouvaient savoir de Pascal-Jean-Balthazar. L’aristocratie d’Oecussi démentit l’idée qu’il appartenait à leur lignée et affirma qu’il était plutôt le fils d’un marchand chinois. Après avoir dressé les contours du contexte historique des Portugais Noirs à Timor à l’époque, cet article discute de la signification de cette information nouvelle et des influences chinoises à Timor au début de la période coloniale.