Discordances à l’aube de l’islamisation du droit à Aceh (décembre 2002)

Fiche du document

Date

2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Archipel

Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Andrée Feillard, « Discordances à l’aube de l’islamisation du droit à Aceh (décembre 2002) », Archipel, ID : 10.3406/arch.2014.4456


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Dissonances at the Dawn of Islamization of Law in Aceh (December 2002). A series of interviews done in December 2002 in Aceh offers an interesting perspective of the Islamization of law at this early stage of the new legislation, when the first by-laws (qanun) were just passed by the local Parliament, awaiting their implementation. The interviews reveal a rift among Acehnese, with on one side, conservative ulama, revivalist activists (dakwah faculty), and politicians from ‘ secular’ or moderate Islamic parties pushing for sharia implementation, and on the other, sceptics who include traditionalist non-politicized ulama, modernist intellectuals and anti-revivalist politicians. The idea of sharia as an “ unwanted gift” given by Jakarta seems to be confirmed, but also the willingness to use sharia as a tool for “ social engineering” as well as increased revivalist influences as observed by Michael Feener ten years later.

Une série d’entretiens réalisée en décembre 2002 à Aceh offre une perspective intéressante sur l’islamisation du droit à un stade précoce de la nouvelle législation, précisemment à un moment où les premiers articles (quanun) venaient d’être tout juste approuvés par le parlement local, mais n’étaient pas encore entrés en vigueur. Les entretiens révèlent une profonde division parmi les Acihais, avec d’un côté, les oulémas conservateurs, les activistes revivalistes (de la faculté de dakwah), et les politiciens de partis politiques «séculaires » ou islamiques modérés soutenant l’entrée en vigueur de la charia, de l’autre, les sceptiques comprenant les oulémas traditionalistes non politisés, les intellectuels modernistes et les politiciens antirevivalistes. L’idée de charia comme «cadeau non désiré » de Jakarta semble confirmée, mais également la volonté d’utiliser la charia comme outil «d’ingéniérie sociale » , ainsi que l’accroissement des influences revivalistes, comme cela sera observé par Michael Feener dix ans plus tard. modérés soutenant l’entrée en vigueur de la charia, de l’autre, les sceptiques comprenant les oulémas traditionalistes non politisés, les intellectuels modernistes et les politiciens antirevivalistes. L’idée de charia comme «cadeau non désiré » de Jakarta semble confirmée, mais également la volonté d’utiliser la charia comme outil «d’ingéniérie sociale » , ainsi que l’accroissement des influences revivalistes, comme cela sera observé par Michael Feener dix ans plus tard.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en