2003
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Arnaud Lenoble et al., « Apports du pénétrométre à la connaissance d'un site préhistorique. Le cas de l'abri de Diepkloof, province du Cap, Afrique du Sud. », ArchéoSciences, revue d'Archéométrie, ID : 10.3406/arsci.2003.1038
L' abri-sous-roche de Diepkloof en Afrique du Sud livre des industries du Middle et Late Stone Age. La structure pulvérulente des dépôts et la préservation des restes organiques y sont remarquables. Les fouilles ont été reprises La stratégie d'implantation des zones à fouiller se heurte à l'estimation des volumes des dépôts sédimentaires. Le pénétromètre, instrument habituellement utilisé en Génie Civil, permet une mesure ponctuelle de la compacité d'un terrain en fonction de la profondeur. Ses potentialités sont testées ici en archéologie, dans un cas simple et favorable par rapport à de précédents exemples d'application. Deux types d'informations sont recherchés : la localisation du toit du substratum et l'estimation de l'hétérogénéité des dépôts en termes de compacité. La position du toit du substratum de grès-quartzite est déterminée selon deux directions ; elle permet une estimation du volume du remplissage de l'abri : 400 à 500 m3. Dans l'estimation de l'hétérogénéité des sédiments, trois types de remplissage sont reconnus. Premièrement, des éboulis sont présents à l'entrée de l'abri ; ils sont à l'origine du piège sédimentaire. Deuxièmement, des sédiments cimentés par des sels caractérisent la partie sommitale du remplissage. Ils expriment la stabilité des modes de formation des dépôts depuis le Middle Stone Age. Troisièmement, des sédiments complètement pulvérulents sont reconnus en-dessous. Ils ne sont à ce jour pas documentés par la fouille. Les données ainsi acquises permettent de discuter la dynamique sédimentaire et la représentativité des secteurs de fouille.