Perreymond, un théoricien des quartiers et de la restructuration

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1984

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Michel Coste, « Perreymond, un théoricien des quartiers et de la restructuration », Les Annales de la Recherche Urbaine, ID : 10.3406/aru.1984.1136


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Résumé En Fr Es

Perreymond, a theorist of the quarters and the improvement. Following remarks about the present importance given to the districts, Michel Coste suggests the reading of the Revue générale d'architecture, especially «Etudes sur la ville de Paris » (Studies on the city of Paris), after Perreymond, 1842-1843. Preceding Haussman, this Saint-Simon engineer develops a clever and daring analysis on the way Paris is organized and the emergency of restructuring works. The question of districts is relating to this general seizure of the city, but as a matter of fact replaced in its meaning and its importance. Through a long historical argumentation, Perreymond shows the damaging effects of the parcelling of the city, of the drifts of its main centre and of its overconcentration. According to him the formula can be applied but some modifications to the history of any town... At the different historical periods of the Capital, the normal prosperity of Paris still depends on the more or less perfect coincidence of the centre layout of the city connected with the centre of all the movements which take place in it. Every time the vital action divided in several centres, Paris existance was all the more irregular that these different centres were farther from each other and their mutual connections have become harder. From that moment, the prosperity of each district was in direct ratio of the importance of the centre it owned, and in inverse ratio of its relative distance from the other existing centres and the halfway obstacles. At last, if one social function has become preeminent in one period and if accidentally or as a result of some influence , an outlying part of the city has possessed whole alone the centre of this action. It must have come to an exuberant development ; the city must have attracted all the strengthes of the borough council corps and more or less quite paralysed the other members. We can think of another way this assessment is formulated : «The city has lost its strength of unity and cohesion because of the sudden appearance of secondary centres due to the quirks of fate. Paris is no longer homogeneous it makes up several towns under a general name. The scattered members of the big city are not linked together. From this it occurs the conflicts and the crises that the different districts of the city feel. » It takes place at the beginning of the 1840s when the main concern is the transfer of Paris from its traditional centre towards the North-West. At the same time piers and railway lines start working ; Perreymond criticizes the detailed and timid measures which degrade and strengthen a state of bad working ; as the advent of this modernity of transports, cleverly associated with the improvement of the traditional means, must enable another traffic, and a good development of the districts themselves, between each other and with the main centre of the city.

A l'occasion de réflexions sur l'importance donnée actuellement aux quartiers, Michel Coste propose une lecture de la Revue générale d'architecture, spécialement des «Etudes sur la ville de Paris» par Perreymond (1842-1843). Précurseur d'Haussmann, cet ingénieur saint-simonien développe une analyse audacieuse et intelligente sur l'état de fonctionnement de Paris et l'urgence de travaux de restructuration. La question des quartiers est relative à cette saisie d'ensemble de la ville, mais, de ce fait, resituée dans son sens et son importance. Par une longue argumentation historique, Perreymond montre les méfaits du morcellement de la ville, des dérives de son centre principal et de l'excès de concentration. Selon lui, la formule est applicable «sauf quelques modifications, à l'histoire d'une ville quelconque. [...]. La prospérité normale de Paris, aux différentes époques de l'histoire de cette capitale, dépend toujours de la plus ou moins parfaite coïncidence du centre de configuration de cette ville, avec le foyer de tous les mouvements qui s'accomplissent en son sein. Chaque fois que l'action vitale s'est fractionnée en plusieurs foyers, l'existence de Paris a été d'autant plus irrégulière que ces foyers divers ont été plus éloignés les uns des autres, et que leurs rapports mutuels sont devenus plus difficiles. Dès lors, la prospérité de chaque quartier a été en raison directe de l'importance du foyer qu'il possédait, et en raison inverse de son éloignement relatif aux autres foyers existants et des obstacles intermédiaires. Enfin, si une seule fonction sociale est devenue prééminente dans une époque, et si une partie excentrique de la ville a, fortuitement, ou par suite d'une influence quelconque, possédé à elle seule le foyer de cette action, cette partie a dû prendre un développement exubérant ; elle a dû attirer à elle toutes les forces du corps de la commune, et paralyser plus ou moins complètement les autres membres». Une autre formulation de ce bilan : «La ville n'a plus sa force d'unité, de cohésion» du fait du surgissement de centres secondaires «selon les caprices du hasard. Paris n'est plus homogène : il forme plusieurs villes sous une désignation collective. Les membres épars de la grande ville [...] se trouvant sans Sens entre eux ; et de là les tiraillements, les crises qu'éprouvent les différents quartiers de la ville». Nous sommes au début des années 1840 où la grande préoccupation est celle du déplacement de Paris de son centre traditionnel vers le nord-ouest ; Perreymond déplore ce laisser-faire. Dans le même temps, les embarcadères et les lignes de chemin de fer se mettent en place ; Perreymond critique les mesures timorées et de détail qui avalisent et renforcent un état de mauvais fonctionnement ; alors que l'avènement de cette modernité des transports, ingénieusement associée à l'amélioration des moyens traditionnels, doit permettre une tout autre circulation, et par là un bon développement des quartiers en eux-mêmes, entre eux et avec le centre principal de la ville.

Perreymond. En un periodo dado a la reflexion sobre la importancia que se le atribuye actualmente a los barrios, Michel Coste propone una lectura de los «Estudios sobre la ciudad de Paris» de Perreymond (1842-1843). Precursor de Haussmann, este ingeniero saint-simoniano desarrolla un analisis audaz e inteligente sobre el estado de funcionamiento de Paris y la urgencia de los trabajos de reestructuracion. El problema de los barrios es relativo al del conjunto de la ciudad y, en consecuencia, lo resitua en su sentido y en su importancia. A traves de una larga argumentacion histori-ca, Perreymond demuestra los defectos del desmembramiento de la ciudad, las derivas de su centro principal y del exceso de concentracion. Segun el, la formula es aplicable «salvo algunas modificaciones, a la historia de cualquier ciudad. [...] La prosperidad normal de Paris, en las diferentes epocas de la historia de esta capital, depende de la mas o menos perfecta coincidencia del centro de configuracion de esta ciudad, con el centro de todos los movimien- tos que se cumplen en su seno. Cada vez que la accion vital se fracciono en muchos centros, la existencia de Paris fue tanto mas irregular cuanto mas alejados estaban estos centros, los unos de los otros, y sus relaciones mutuas se volvian mas dificiles. Desde entonces, la prosperidad de cada barrio fue directamente proporcional a la importancia del centro que poseia, e, inversamente proporcional a su alejamiento relativo de los otros centros existentes y a los obstaculos interme diarios. Porfin, si solamente una funcion social se hizo preeminente en una epoca, y si una parte excentrica de la ciudad poseyo, fortuitamente o como consecuencia de una influencia cualquiera, para ella sola el centro de esta accion, esta parte debio adquirir un desarrollo exuberante ; debio atraer a todas las fuerzas del cuerpo de la comuna y paralizar casi completamente a los otros miembros ». Otra formulacion de este balance : «La ciudad no tiene mas su fuerza de unidad, de cohesion » por el hecho del surgimiento de centros secundarios «segun los caprichos del azar Paris no es mas homogenea : forma muchas ciudades bajo una designacion colectiva. Los miembros esparcidos de la gran ciudad [...] se encuentran sin lazos entre ellos ; de ahi los tironeos, las crisis que viven los diferentes barrios de la ciudad». Estamos al principio de los anos 1840 durante los cuales la gran preocupacion es la del desplaza-miento de Paris de su centro tradicional hacia el nord-oeste, Perreymond lamenta este dejar hacer. Al mismo tiempo se establecen los embarcader os y los ferrocarriles ; Perreymond critica las timidas medidas detallistas que avalan y refuerzan su mal funcionamiento ; cuando el advenimiento de esta modernidad en los transportes, ingeniosamente asociada a la mejora de los medios tradicionales, deberia permitir otra circulacion y en consecuencia un buen desarrollo de los barrios en si mismos, entre si, y con el centro principal de la ciudad.

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