2020
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Nicolas Corre, « Ialdabrae, Neptune et la Luette. Trois modes de connaissance de la divinité dans la Physica Plinii Sangallensis / Ialdabrae, Neptune and the Uvula. Three Modes of Knowing a Divinity in the Physica Plinii Sangallensis », ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions, ID : 10.3406/asdi.2020.1182
Selon Jamblique, le théonyme permet d’identifier et de représenter un dieu «par la substance, la puissance et le rang » . Un traité médical de l’Antiquité tardive nous oblige à réfléchir sur ce que pouvait signifier cette «anagogie » . Les incantations contenues dans la Physica Plinii Sangallensis montrent par exemple qu’un nom barbare peut être construit à partir d’un théonyme gnostique incompréhensible, à l’image de la nature ineffable des dieux. Pour des amygdales enflées, une divinité est invoquée par son nom efficace, mais aussi évoquée pour servir de modèle opératoire à un chirurgien. Enfin, lorsque la «fille d’Orcus » agit sur la luette, l’organisation du corps humain est rapprochée de la géographie des Enfers, le microcosme comme image du macrocosme et inversement.