Spatial and Chronological Sketch of the Ancient City of Sambor Prei Kuk

Résumé En Fr

Sambor Prei Kuk is the site of Īśānapura, the capital city of the Zhenla kingdom. This ancient city primarily consisted of two zones : a ‘ temple zone’ and a ‘ moated city zone’. Temple complexes are mostly concentrated in the temple zone, an area well documented by the surveys led in the first part of the twentieth century. However, more recent surveys, mostly in the western moated city zone, have revealed the presence of many other remnants such as brick shrines, moats, ramparts, embanked causeways, ponds, dams and other features. This article reviews all the available data including some of the key features unearthed during the recent surveys. It presents inscriptions, statues, lintels, and traces of building modification, and— whenever appropriate— describes their spatial distribution. It also discusses their implications regarding our understanding of the site, particularly in terms of chronology of its occupation. While some of the new features support the dating already established by previous epigraphic studies for the occupation of the ‘ temple zone’ (seventh and tenth centuries), others confirm that the occupation of the moated city also dates back to the seventh century. Furthermore, evidence of rebuilding identified on the newly excavated structures suggests that the city continued to be occupied throughout the Angkorian period and that it may have been then one of the regional centres of the Khmer Empire.

Le site de Sambor Prei Kuk est celui d’Īśānapura, capitale du royaume de Chenla. Il comprend deux zones distinctes : d’une part, une «zone des temples » où se trouvent rassemblés la plupart des édifices religieux ; et, d’autre part, une «zone de la cité » , un espace quasi carré d’environ 2 km de côté, bordé par une douve sur trois de ses côtés. Alors que la «zone des temples » a été richement documentée dès les études menées dans la première moitié du XXe siècle, des enquêtes très récentes ont révélé, principalement dans la «zone de la cité » , la présence de nombreux vestiges jusque-là ignorés tels que sanctuaires de brique, fossés, remparts, chaussées, bassins, ou barrages. Le présent article passe en revue toutes les données disponibles, y compris les principaux nouveaux éléments mis au jour dans le cadre de ces enquêtes récentes. Il analyse en détail les inscriptions, statues, linteaux et traces de modification des monuments et, lorsque jugé nécessaire, décrit leur distribution spatiale. Il examine par ailleurs les implications de cette analyse pour la compréhension du site, notamment du point de vue de la chronologie de son occupation. Ainsi, certains nouveaux éléments mis au jour corroborent les périodes d’occupation définies pour la «zone des temples » par les études épigraphiques antérieures (VIIe et Xe siècles), d’autres confirment que l’occupation de la «zone de la cité » remonterait bien, elle aussi, au VIIe siècle et suggèrent que celle-ci aurait pu se poursuivre pendant toute la période angkorienne, le site constituant alors l’un des centres régionaux de l’empire.