The Characteristics of On'yōdō and Related Texts

Fiche du document

Date

2012

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Katsuaki Yamashita et al., « The Characteristics of On'yōdō and Related Texts », Cahiers d'Extrême-Asie, ID : 10.3406/asie.2012.1392


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Le terme onmyōdō, tel qu'il apparaît à l'époque de Heian, désigne un groupe professionnel de maîtres du Yin et du Yang (onmyōji) occupant des fonctions officielles à la Cour. Ces fonctions recouvrent trois domaines principaux : la divination, les activités magico-rituelles et les interdits spatio-temporels. La divination constituait le moyen de comprendre les causes des désastres naturels, épidémies et autres calamités, attribués à l'action malveillante de toutes sortes d'esprits et divinités. L'activité magico-rituelle des onmyōji consistait essentiellement en des cérémonies purificatoires au cours desquelles les influences néfastes étaient reportées sur des effigies (hitogata), lesquelles étaient ensuite abandonnées au fil de l'eau d'une rivière. Les rites de protection comme le henbai (piétinement) étaient d'inspiration taoïste. Les interdits spatio-temporels consistaient avant tout à éviter les directions rendues néfastes par la présence de divinités ambulatoires comme Taihaku, Ten'ichi, Ōsō et Daishōgun. À compter du milieu de l'époque de Heian, les familles Kamo et Abe, spécialisées, la première dans le calendrier, la seconde dans la science des astres, monopolisent les postes tels que ceux d'onmyō no kami et d'onmyō no suke. Des onmyōji comme Kamo no Mitsuyoshi (939-1015) et Abe no Seimei (921-1005) offrent leurs services au souverain ou à des membres de la noblesse comme Fujiwara no Michinaga (966-1028) et Fujiwara no Yorimichi (992-1074). Les onmyōji étaient des fonctionnaires du Bureau du Yin et du Yang (Onmyōryō), qui constitue la source de l' Onmyōdō. Ce Bureau était spécialisé dans l'étude des techniques divinatoires et calendériques fondées sur la théorie chinoise des Cinq Agents (wuxing). Le nom de cette administration apparaît dans le Nihonshoki à la date de 675, mais le Bureau est officiellement établi dans le Code de Taihō, en 701. Il comprend quatre branches principales : 1) le Département du Yin et du Yang composé d'onmyōji, d 'onmyō hakase et d'étudiants du Yin et du Yang ; 2) le Département du calendrier ; 3) le Département de l'astronomie ; 4) le Département de la clepsydre. Les documents indiquent un changement des techniques divinatoires visant à remonter aux causes d'événements étranges, et aux rites permettant de résoudre ces problèmes. On passe ainsi du domaine de la simple technique à celui du rite religieux. Comment expliquer ce changement ? Durant le règne de Kanmu Tennō (737-806, r. 781-806), le système des Codes (ritsuryō) commence à s'effriter. Le problème est exacerbé par les querelles de succession qui marquent la fin de ce règne, et qui donnent naissance à la peur des goryō. Le transfert de la capitale à Heiankyō en 794 sert d'arrière-plan au développement d'un Onmyōdō de caractère plus nettement religieux. Une série de désastres naturels et de présages contribuent à nourrir l'angoisse des classes dirigeantes. Les événements étranges sont désignés par le terme de mokke. En 842, le souverain retiré Saga (786-842, r. 809-823), dans un esprit rationaliste confucéen, tente en vain de convaincre son fils, Ninmyō Tennō (810-850, r. 833-850), du caractère irréel de ces mokke. Il prêche dans le désert. Peu après sa mort, Fujiwara no Yoshifusa (804-872) rend officielle la croyance en les mokke au cours d'une séance du Conseil d'État. La peur se répand bientôt de la noblesse aux classes populaires, et les rites d'exorcisme, orchestrés par les onmyōji, se multiplient. En 867, l'Onmyōdō est validé en tant que courant magico-rituel lors d'une fête visant à enrayer une épidémie. Le caractère religieux de l'Onmyōdō passe ainsi au premier plan. Dans la seconde moitié du IXe siècle, le nombre de rites privés du Yin et du Yang commandités par la noblesse pour éliminer les calamités, augmente considérablement. Leur caractère apparaît clairement à la lecture de ces documents rituels que sont les saimon. Ces rites sont recueillis dans le Dong Zhongshu jishu (j. Tochūjo sai sho), un texte attribué au célèbre confucéen Dong Zhongshu. Ils sont en tout cas fondés sur la théorie chinoise des Cinq Agents, mais reflètent également une influence de la synthèse bouddho-taoïste élaborée à l'époque des Tang. Ces rites sont centrés sur des divinités comme le dieu de l'Étoile polaire Siming et Taishan Fujun le souverain taoïste du monde souterrain, associé au souverain bouddhique des Enfers, Yama. Les rites astraux du bouddhisme ésotérique et de l'Onmyōdō présentent de nombreux points communs. Un exemple particulièrement significatif de ce rapprochement est le Fantian huoluo tu (j. Bonten karazu, Diagramme des 'Heures' du deva Brahmā), attribué au maître ésotérique Yixing (673-727). Cet ouvrage contient des représentations des sept étoiles du Boisseau du Nord (Hokuto, notre Grande Ourse), des neuf Planètes ou Luminaires, des douze signes du zodiaque occidental et des vingt-huit Mansions lunaires, entourant le bodhisattva Mañjuśrī. Mais il mentionne également un rite du Boisseau du Nord attribué au maître taoïste Ge Xuan (actif sous les Wu orientaux). À partir du Xe siècle, les rites astraux se multiplient au sein du bouddhisme ésotérique. Du côté de l'Onmyōdō, l'influence chinoise prévaut dans les rites de Taizan Fukun (ch. Taishan Fujun), où l'on retrouve des divinités bouddhiques comme Yama, et diverses divinités cosmologiques. À la différence des rites bouddhiques, les rites de l'Onmyōdō avaient lieu, non pas dans un temple ou un sanctuaire, mais au bord d'une rivière ou dans le jardin d'une maison noble, la nuit, sous le regard des étoiles. Les rites Onmyōdō étaient également influencés par ceux du bouddhisme ésotérique, notamment dans le cas des exorcismes de pacification des esprits malveillants des morts (goryō). Toutefois, à la différence du bouddhisme ésotérique, l'Onmyōdō n'avait pas de rites funéraires proprement dits, car il était centré sur ce monde et n'avait pas de conception développée de l'au-delà. En conclusion, l'auteur passe rapidement en revue les études récentes sur l'Onmyōdō médiéval, stimulées par la découverte de textes divinatoires ou de documents historiques tels que ceux du clan Wakasugi (Wakasugi-ke monjo). Toutefois, rien ne prouve que des ouvrages comme le Zakka hō, une collection de passages tirés de textes divinatoires, aient été utilisés à l'époque de Kamakura.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en