Shingon Divination Board Rituals and Rainmaking

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2012

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Steven Trenson, « Shingon Divination Board Rituals and Rainmaking », Cahiers d'Extrême-Asie, ID : 10.3406/asie.2012.1394


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Résumé Fr

Dans cet article, la discussion porte sur un aspect de l'ésotérisme Shingon de l'ère médiévale et n'implique pas directement l'onmyōdō. Néanmoins, l'élément central traité est le shipan (j. shikiban), la table de divination développée en Chine pendant l'époque des Han, qui dans le Japon médiéval était utilisée par les spécialistes du Yin et du Yang (onmyōji) et par les moines du bouddhisme ésotérique (mikkyō). Généralement, les premiers s'en servaient à des fins divinatoires, les derniers comme objet de concentration dans des rituels ésotériques (shikihō) afin d'obtenir des effets magiques. La première partie de l'article donne une description succincte des caractéristiques de la table dite liuren (j. rikujin) — le type d'instrument ordinairement employé au Japon médiéval — suivie par un bref exposé des principaux rituels ésotériques fondés sur la table de la tradition Shingon. L'attention dans cet exposé est portée sur le rapport entre l'icône principale de la table, figurant au milieu du plateau-Ciel (tenban), et le dragon de la Terre, un des Cinq Dragons représentant les Cinq Agents (gogyō), qui occupe le centre du plateau-Terre (jiban). En effet, l'icône, située sur l'axe qui relie les deux plateaux, était par définition une divinité qui partageait l'essence du dragon. Or, dans le Shingon médiéval, le dragon était vénéré comme une variante du joyau qui exauce tous les désirs (nyoi hōju) et des reliques du Bouddha. Il est possible d'affirmer que cette dernière croyance avait influencé la pratique des rituels fondés sur la table de divination. Une autre caractéristique de ces rituels consiste en ce que la table était visualisée comme un instrument unifiant le maṇḍala du Plan de la Matrice (plateau-Terre) et le maṇḍala du Plan du Vajra (plateau-Ciel). Ayant souligné l'importance du dragon dans les shikihō du Shingon, l'article se tourne vers l'examen du rituel ésotérique pour implorer la pluie (Shōugyōhō), où le dragon jouait un rôle fondamental. Le rapport existant entre ce rituel et la notion des dragons des Cinq Agents est bien connu, mais dans cet article, il est démontré que l'influence des éléments « taoïstes » sur le rituel dépassait le niveau des Cinq Agents, et qu'en réalité la structure cosmologique entière du rituel était identique à celle des shikihō. Dans cette partie essentielle de l'article, l'auteur montre que le bâtiment dans lequel le rituel avait lieu était construit suivant l'idée d'une table de divination ésotérique élargie, dont les deux plateaux étaient séparés, l'un prenant la forme physique du toit du bâtiment (Ciel/ Vajra) et l'autre, celle d'une plateforme carrée (Terre/Matrice) posée à l'intérieur du bâtiment, devant laquelle l'officiant accomplissait ses incantations. Similaire au shikihō, le centre du toit (plateau-Ciel) était visualisé comme étant connecté par un axe vertical au centre de la plate-forme (plateau-Terre). La cosmologie du rituel pivotait donc autour de cet axe qui reliait les trois éléments — le « Bouddha » sur le toit-Ciel, la relique ou le joyau, et le dragon ou « Mère de Bouddha » sur la plate-forme-Terre. Dans la dernière partie de l'article, l'auteur soutient la thèse selon laquelle cette cosmologie tripartite du rite pour la pluie, axée sur la relique ou joyau du dragon, ne constituait pas un cas isolé mais l'essence même de l'ésotérisme Shingon. Par conséquent, il est probable que cette cosmologie, qui était sans doute déjà établie à la fin du XIIe siècle, avait catalysé l'adoption des théories du Ciel et de la Terre ou du Yin et du Yang dans d'autres pratiques ou cultes associés. Il est aussi indiqué dans cette étude, finalement, que les onmyōji avaient emprunté des éléments du culte du dragon au Shingon. Ainsi, l'article se clôt sur la perspective selon laquelle des croyances liées au dragon de la tradition Shingon ont pu avoir une influence importante sur le développement de l'onmyōdō médiéval.

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