From Heike to Nomori no kagami: Onmyōdō and the Soundscapes of Medieval Japan

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2012

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David Bialock, « From Heike to Nomori no kagami: Onmyōdō and the Soundscapes of Medieval Japan », Cahiers d'Extrême-Asie, ID : 10.3406/asie.2012.1396


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Quelles sont les implications des formes et attributs musicaux du Heike monogatari (Le Dit des Heike) ? Au-delà d'une approche exclusivement performative de l'accompagnement musical du Heike, le présent essai s'efforce de replacer la performance du Heike dans le paysage culturel plus large du rituel médiéval et des réflexions sur le son musical. L'auteur examine d'abord certains recouvrements entre l'activité des récitants médiévaux du Heike — notamment les biwa hōshi, les zatō et les mōsō biwa — et celle d'une catégorie de ritualistes connus comme onmyōji ou Maîtres du Yin et du Yang, dont le répertoire comprenait des rites d'apaisement, de purification, de pacification des divinités violentes de la terre, ainsi que des techniques pour entretenir la santé et le bien-être corporels. Au cœur de cette activité rituelle, selon l'auteur, on observe une intensification de la conscience du corps, renforcée par des conceptions relatives à la souillure (kegare) et par les effets d'un son musical fondé sur les principes de la cosmologie corrélative et de la magie sympathique. Dans les sections centrales de l'essai, l'auteur examine certaines descriptions de performances musicales dans le Heike et d'autres textes voisins, notamment le Genpei seisuiki et le Taiheiki, qui démontrent le rôle joué par la résonance musicale et les propriétés éthiques de la musique dans les performances au biwa et au koto Il considère en particulier les affinités, sur le plan musical, entre des experts musicaux tels que le musicien de Cour principal (uta no kami), d'une part, et de l'autre, les onmyōji, médecins, et autres membres du corps médical, qui pratiquaient des rites et techniques visant à la régulation du bien-être corporel. Les sections finales offrent une lecture rapprochée d'un long passage sur la musique, extrait du traité poétique Nomori no kagami (1295), qui expose certaines contradictions du discours médiéval sur le son et la musique. Du coup, si l'auteur anonyme du Nomori no kagami, familier qu'il était de la doctrine bouddhique relative à la primauté du son, peut tenir le son pour le lieu indifférencié de l'éveil, il est également conscient du besoin des divisions, hiérarchies et classifications qui, tout comme les productions musicales et poétiques, règlementent la société. L'auteur tente également d'examiner comment la perception d'origine confucéenne de la déviance musicale comme l'ensemble des « sons de la nation qui avance vers sa ruine » (bōkoku no oto) pouvait fonctionner dans le cadre plus large du discours bouddhique relatif au son. L'essai suggère en conclusion que le Heike médiéval constituait un important point de convergence pour nombre de tendances musicales et de pratiques rituelles. L'essai se clôt sur quelques parallèles et distinctions entre les conceptions du Japon médiéval et de la Renaissance européenne sur le rôle de la musique dans l'élaboration de visions de l'ordre social et cosmologique.

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