Naming the King: Accession, Death, and Afterlife through the Re-, Un-, and Nick-Naming of Tibet’s Kings

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2015

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Brandon Dotson, « Naming the King: Accession, Death, and Afterlife through the Re-, Un-, and Nick-Naming of Tibet’s Kings », Cahiers d'Extrême-Asie, ID : 10.3406/asie.2015.1311


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Résumé Fr

Cet article examine trois actes d’appellation et leur rôle dans la transformation (de prince à roi, de roi à ancêtre et d’ancêtre à lieu de mémoire) des rois du Tibet ainsi que la place tenue par ces souverains par rapport à leurs sujets. Le premier acte de désignation consacre le passage du statut de prince à celui de roi. Il est l’un des seuls rituels que l’on puisse identifier avec certitude comme étant un élément central de l’intronisation d’un roi pendant l’empire tibétain (c. 608-866). Le deuxième acte d’appellation est l’attribution d’un nom posthume qui transforme le roi en ancêtre ; cela se produit quand, au moment de l’inhumation du roi, un éloge est rédigé et est rendu public. Le troisième acte de dénomination est plus progressif et collectif et implique l’attribution d’un surnom au roi, souvent plusieurs siècles après sa mort ; l’on observe ce phénomène à partir du onzième siècle environ. En examinant l’acte transformateur de l’appellation et la relation entre la personne qui nomme et le destinataire de cette désignation, il est possible d’observer que l’acte de prononcer et de rappeler les noms des souverains définit les personnes en relation avec le roi et décrit le lien entre le souverain et l’humanité. Le nom est également le noyau d’un récit sur le roi, transmis par ceux qui prononcent et entendent le nom ainsi que par ceux qui narrent et se rappellent des contes. Les noms eux-mêmes, ainsi que les histoires qu’ils contiennent, et, plus importante encore, la nature de la relation entre le roi et l’humanité, ont évolué au fil du temps et à travers les aléas de la transmission et de la mémoire. À partir du onzième siècle environ, l’acte de nommer et de se souvenir des rois a continué à définir la place de ceux qui attribuent l’appellation et se souviennent des souverains, moins en référence aux rois, mais plutôt, par extension, au bouddhisme, dans lequel la mémoire des rois a pris une place importante. De cette manière, la « généalogie royale » (rgyal rabs) s’étend au-delà de la simple liste des rois, ou des contes sur les souverains, et désigne le genre du Heilsgeschichte, qui raconte le destin de la religion bouddhiste au Tibet.

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