2022
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A Feng, « La « compensation après-vente » (zhaojia 找價) au Jiangnan sous les dynasties des Ming et des Qing. Étude de cette pratique à travers l’évolution de la taxation des transactions foncières », Cahiers d'Extrême-Asie (documents), ID : 10.3406/asie.2022.1591
L’émergence et l’expansion de la pratique de compensation après-vente (zhaojia 找價) sous les dynasties des Ming et des Qing ont été stimulées non seulement par la hausse des prix de la terre et des règlements portant sur le rachat, mais aussi par des changements dans le système de taxation des transactions foncières, notamment le taux d’imposition. Des études antérieures ont suggéré que le taux d’imposition de 3 % sur ces transactions a été maintenu pendant les dynasties des Ming et des Qing mais, de fait, le gouvernement a réduit les taxes sur ces transactions dès le début de la dynastie des Ming. Au milieu et à la fin de la dynastie des Ming, le taux d’imposition a été rétabli à 3 % par intermittence suivant les besoins financiers de l’État. Au milieu de la dynastie des Qing, un système plus rigoureux d’officialisation des contrats de base et des actes afférents établis simultanément a été mis en place. Le développement de la pratique de la compensation après-vente a ainsi coïncidé avec des changements dans le système des actes fiscaux et des taux d’imposition. Il ressort clairement de certains des actes de compensation après-vente qui ont survécu, notamment les contrats séparés pour parvenir à une vente irrévocable dans les transactions immobilières urbaines, que la pratique de la compensation après-vente avait clairement pour but d’échapper à l’impôt.