Entre la médiation politique et la recomposition sociale : l'Église catholique dans le conflit du Chiapas / Between Political Mediation and Social Realignment : the Catholic Church in the Chiapas Conflict

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1997

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Pilar Gil Tébar, « Entre la médiation politique et la recomposition sociale : l'Église catholique dans le conflit du Chiapas / Between Political Mediation and Social Realignment : the Catholic Church in the Chiapas Conflict », Archives de Sciences Sociales des Religions, ID : 10.3406/assr.1997.1123


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Résumé En Fr Es

The mobilization of the zapatistas represents the first revolutionary movement of a new type to appear in Latin America since the fall of the Berlin Wall. The movement has no international point of reference and is, instead, attempting to build its own momentum in reference to local issues and the Maya cultural identity. The Catholic Church has a twofold intervention in this process: on the one hand it supports the formation and emergence of new political actors, on the other, it acts as a mediating force between the zapatistas and the Mexican federal government. The author studies this process of mediation in which Monsignor Ruiz has become an essential actor given the space and the function given him by the revolutionary movement and the indigenous organizations involved in the conflict. In this context the role of the Church is not limited to that of an active political agent (intervening through days of fast, pilgrimages, stations of the cross, reading of certain relevant passages of the Bible), but is also central in the processes of negociations (as in Central America) and pacification. The struggle in Chiapas calls for a reassessment of concepts such as religion, politics and modernity in situations where the Church assumes functions that go beyond its traditional spheres of influence.

La mobilisation zapatiste représente le premier mouvement révolutionnaire d'un type nouveau, qui est apparu en Amérique latine depuis la chute du mur de Berlin. Il s'agit d'un processus qui, ne se référant à aucune centralité au niveau international, construit sa propre centralité à partir du local et de la référence à l'identité culturelle maya. Dans ce processus, l'Eglise catholique intervient à deux niveaux : dans la formation et l'émergence de nouveaux acteurs et dans les processus de médiation entre les zapatistes et le gouvernement fédéral mexicain. L'auteur analyse ces processus de médiation dans lesquels Mgr Ruiz est devenu un acteur irremplaçable grâce à l'espace et à la fonction que lui ont accordée le mouvement révolutionnaire et les organisations indigènes impliquées. Dans ce contexte, le rôle de l'Eglise est non seulement celui d'un agent politique actif (journées de jeûne, pèlerinages, chemin de croix, lecture de certains passages de la Bible significatifs d'un point de vue politique) mais aussi un rôle central dans les processus de négociation (comme en Amérique centrale) et de pacification. La réalité du Chiapas oblige à repenser les concepts de religion, politique, modernité, etc. dans des processus où l'Eglise assume des fonctions qui ne coïncident pas avec ses espaces d'influence traditionnels.

La movilización zapatista representa el primer movimiento revolucionario de un nuevo tipo que surge en América Latina después de la caída del muro de Berlín. Se trata de un proceso que, noteniendo una centralidad de referencia a nivel internacional, construye su propia centralidad a partir de lo local y de la referencia a la identidad cultural maya. En este proceso la Iglesia Católica ha estado presente a dos niveles : en la formación y emergencia de nuevos actores y en los procesos de mediación entre los zapatistas y el gobierno federal mejicano. La autora analiza estos procesos de mediación en los cuales Monseñor Ruiz se convirtió en actor irremplazable gracias al espacio y a la función que le confió el movimiento revolucionario y las organizaciones indígenas implicadas. En este contexto, la Iglesia es no solo un agente político activo (jornadas de ayuno, peregrinaciones, viacrucis, lectura de ciertos pasajes de la Biblia políticamente significativos), sino que su rol en los procesos de negociación (como en Centroamérica) y de pacificación es central. La realidad chiapaneca obliga a replantearse conceptos como religión, política, modernidad, etc. en procesos en los que la Iglesia asume funciones que tradicionalmente no correspondían a sus espacios de incidencia.

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