2006
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Jeanne Benay, « Hermann Bahr en Russie : entre altérité et intériorité », Austriaca : Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche (documents), ID : 10.3406/austr.2006.4516
Dans Russische Reise (1891), Hermann Bahr pratique une sorte de «culte du moi» et se soucie de l’intériorité, d’un nouveau discours sur l’art qui l’emportent dans le récit sur les impressions et descriptions de voyage. Néanmoins l’altérité russe finit par être l’égale des autres cultures. Les Russes ne sont pas des barbares : «Leur culture n’est pas inférieure à la nôtre, elle est simplement différente.» (47) Le voyage a profité à la réflexion, mais Bahr a aussi goûté à des plaisirs qui vont de l’art à la (bonne) chère. Après son retour de Russie, Bahr publia en 1891 Die Überwindung des Naturalismus, essai dans lequel il prôna toutes les variétés du «romantisme des nerfs», et il n’est pas exclu que l’intermède russe y soit aussi pour quelque chose.