2014
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Carole Maigné, « L’esthétique autrichienne de l’école herbartienne », Austriaca : Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche (documents), ID : 10.3406/austr.2014.5012
L’esthétique autrichienne de l’école herbartienne. La postérité de l’école herbartienne au sein de l’empire austro-hongrois, dans la seconde moitié du XIXe siècle, une postérité bien établie par la littérature critique, présente une singularité face à l’espace allemand : l’esthétique y reçoit une place décisive, notamment grâce à Robert Zimmermann (1824-1898). Systématisant une réflexion qui restait chez Herbart disséminée et fragmentée, ancien élève de Bolzano, Zimmermann cherche à élaborer une science de la forme (Formwissenschaft) qui constitue un chainon vers la science de l’art (Kunstwissenschaft) de l’école viennoise d’histoire de l’art. À ce titre, il nous semble que l’idée même de philosophie autrichienne peut ainsi se relire comme une «esthétique autrichienne» dont les racines plongent bien avant Brentano dans un XIXe herbartien, à la fois antikantien et antihégélien, cherchant une voie vers des concepts fondamentaux de l’esthétique qui ne soit ni le romantisme ni l’idéalisme allemands.