2014
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Christian Bonnet, « Kant en Autriche : entre réception et rejet », Austriaca : Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche (documents), ID : 10.3406/austr.2014.5017
Kant en Autriche : entre réception et rejet. Si le kantisme n’a certes jamais connu dans l’Empire austro-hongrois la fortune qui a été la sienne en Allemagne, et y a été, par ailleurs, l’objet de l’hostilité des autorités politiques et de l’Église pendant la plus grande partie du XIXe siècle, il semble cependant y avoir joué un rôle plus significatif que ne le suggère la formule de Neurath, selon laquelle la philosophie autrichienne devrait son originalité au fait de s’être épargné l’entracte kantien. En effet, outre l’importance qu’a eue la confrontation avec Kant pour les penseurs à l’origine de la tradition philosophique autrichienne (comme Bolzano et les représentants de l’École herbartienne), le néokantisme autrichien de la seconde moitié du siècle (Barach, Rokitansky, Riehl) présente certains traits originaux, qui tiennent sans doute pour une large part au contexte intellectuel spécifique dans lequel il a vu le jour.