Détermination du coefficient d'absorption molaire de la protochlorophyll(id)e ; mise au point dans la controverse relative à son évaluation

Résumé Fr

Ce travail s'inscrit dans le cadre de la controverse relative à la méthode adéquate pour le calcul du coefficient d'absorption molaire de la protochlorophyll(id)e à partir du coefficient spécifique proposé par Koski et Smith [1948]. La controverse repose sur le point de savoir si le pigment purifié par ces auteurs était la protochlorophylle (forme estérifiée) ou la protochloro-phyllide (forme non estérifiée). La valeur du coefficient d'absorption molaire de la protochlorophyll(id)e est obtenue par une voie expérimentale originale. La méthode consiste en la comparaison des spectres d'absorption quantitatifs d'extraits de deux lots cor¬ respondants de feuilles étiolées, dont l'un était maintenu à l'obscurité, tandis que l'autre subissait avant l'extraction, un éclairement permettant une photoré¬ duction partielle de la protochlorophyll(id)e photoactive. La relation permet¬ tant le calcul du coefficient d'absorption molaire, à partir des mesures expéri¬ mentales et des coefficients d'absorption de la chlorophylle publiés dans la littérature, est établie. Elle conduit à une valeur moyenne du coefficient d'absorption molaire de la protochlorophyll(id)e (30,4 103 1. mole-1cm.-1), voi¬ sine de celle calculée à partir du coefficient spécifique proposé par Koski et Smith (1948), admettant que le pigment purifié par ces auteurs était essentielle¬ ment la forme estérifiée (protochlorophylle). L'examen des résultats publiés dans la littérature confirme cette analyse. Utilisant les coefficients d'absorption spécifiques proposés dans la littéra¬ ture pour les chlorophyll(id)es et ceux obtenus par nous dans ce travail pour la protochlorophyll(id)e, des équations sont déduites qui permettent de calculer les concentrations molaires des protochlorophyll(id)e ; chlorophyll(id)e a et chlorophylle b présentes en mélange dans un extrait d'acétone aqueux (80 %).